Les fractures osseuses secondaires à des électrisations sont généralement causées par des courants haute-tension ou par des traumatismes secondaires directs. Les fractures par électrisation à bas voltage sont quant à elles rares et résultent de la contraction tétanique des muscles traversés par l’influx électrique. Nous rapportons deux cas de fractures de ce type. Le premier cas concerne un ouvrier électrisé en manipulant une machine alimentée par un courant de 380 V. L’imagerie mettait en évidence de façon retardée une fracture des deux scapulas, qui était traitée orthopédiquement. Le second cas concerne une fillette de 6 ans victime d’une électrisation par un courant de 230 V en appuyant sa main droite sur le poteau d’un réverbère mal isolé. Une radiographie du poignet droit montrait une fracture de l’extrémité inférieure du radius avec déplacement antérieur. Aucune séquelle n’était rapportée après immobilisation de l’articulation pendant 3 semaines. Ces cas sont originaux du fait de la bilatéralité des lésions pour l’un, et de la rareté de la topographie fracturaire pour l’autre. Ils soulignent l’importance de l’imagerie en cas de point d’appel clinique ostéo-articulaire après électrisation à bas voltage.