La médecine régénérative développée à partir des cellules-souches mésenchymateuses, les MSCs, est testée dans plusieurs affections ostéoarticulaires. Les méthodes thérapeutiques les plus utilisées jusqu’à présent sont les concentrés de moelle osseuse ou de tissus adipeux. Ces concentrés sont de qualité très variable, ce qui complique l’interprétation des résultats. La recherche biologique sur les MSCs a fait récemment des découvertes importantes. Les populations cellulaires, dites MSC, se sont révélées hétérogènes selon l’origine tissulaire et/ou le patient. La caractérisation des MSCs a été améliorée en utilisant des combinaisons de marqueurs membranaires. La découverte de l’activité sécrétrice des MSCs, que ce soit son sécrétome comprenant divers facteurs de croissance et de cytokines ou son activité excrétrice de vésicules extra-cellulaires (exosomes, etc.) qui semble jouer un rôle important dans le dialogue intercellulaire, est une autre avancée fondamentale avec déjà des essais d’applications thérapeutiques. Une autre étape importante a été la mise au point de méthodes de culture d’expansion des MSCs, d’utilisations de MSCs allogéniques, de différenciations ostéoblastiques et chondrogéniques, de manipulations cellulaires pour augmenter les performances thérapeutiques des MSCs. Une des nouveautés est ainsi l’utilisation des MSCs et ses productions pour leurs effets anti-inflammatoires, immunitaires et cicatrisants. Le futur des thérapies cellulaires sera lié à ces découvertes de la recherche biologique fondamentale. Ce futur passera par des tests précliniques pour vérifier la sécurité et la tolérance de ces thérapies. Puis, seuls des essais contrôlés permettront d’en définir la place dans les pathologies musculo-squelettiques.