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Vertébroplastie, cyphoplastie

Auteurs : Cortet B1, Henry S2
Affiliations : 1Service de rhumatologie et EA 4490, université de Lille, CHU de Lille, 59000 Lille, France2Service de radiologie ostéo-articulaire, CHU de Lille, 59000 Lille, France
Date 2020 Avril, Vol 87, Num 2, pp 116-121Revue : Revue du Rhumatisme monographiesDOI : 10.1016/j.monrhu.2019.12.001
Résumé

La vertébroplastie consiste à injecter dans une vertèbre fragilisée un ciment acrylique dans le but de la consolider et de diminuer la symptomatologie douloureuse. Parmi les nombreuses vertébroplasties réalisées chaque année, ce sont les fractures vertébrales ostéoporotiques qui constituent l’indication principale. Pour autant, les données dans la littérature concernant son efficacité réelle sont débattues, notamment si on prend en considération les études qui comparent cette technique à une procédure factice. Les raisons pouvant expliquer ces discordances tiennent en partie aux critères d’inclusions qui diffèrent d’une étude à l’autre. Ainsi, certains paramètres semblent influencer les résultats à savoir l’intensité de la douleur initiale, le délai écoulé depuis le diagnostic de fracture vertébrale et les caractéristiques de la population étudiée. Pour autant, lorsque les indications sont bien posées, l’efficacité apparaît indéniable. Deux situations nous semblent devoir être privilégiées : d’une part, les sujets âgés hospitalisés pour une fracture vertébrale particulièrement algique. Ceux-ci sont en effet particulièrement vulnérables et on connaît la gravité potentielle des fractures vertébrales dans cette population en termes de morbidité mais aussi de mortalité. La deuxième situation concerne des sujets volontiers plus jeunes dont la douleur persiste en dépit d’un traitement médical bien conduit. La cyphoplastie, quant à elle, consiste, dans un premier temps, à mettre en place un ballonnet dans la vertèbre fragilisée puis de le retirer et enfin d’injecter dans la cavité ainsi créée le ciment acrylique. L’avantage théorique par rapport à la vertébroplastie est la possibilité d’un certain degré de restauration de hauteur vertébrale lorsque la fracture est récente à l’origine d’une diminution modérée de la cyphose angulaire locale. Effectuées dans des centres experts, les complications graves secondaires à ces deux techniques sont très rares. Les plus fréquentes sont représentées par les fuites de ciment en dehors du corps vertébral qui semblent moins fréquentes après cyphoplastie qu’après vertébroplastie. Celles-ci sont dans la très grande majorité des cas asymptomatiques. Les complications neurologiques inhérentes aux fuites de ciment sont devenues, à l’heure actuelle, fort heureusement exceptionnelles. Enfin, à la faveur des études les plus récentes, l’augmentation du risque de fracture vertébrale adjacente à la vertèbre traitée ne semble pas se confirmer.

Mot-clés auteurs
Ostéoporose; Fracture vertébrale; Vertébroplastie; Cyphoplastie;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Cortet B, Henry S. Vertébroplastie, cyphoplastie. Revue du Rhumatisme monographies. 2020 Avr;87(2):116-121.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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