L’obésité, la dyslipidémie, le diabète de type 2 et plus largement le syndrome métabolique sont associés à une augmentation du risque d’arthrose. Le rôle du stress mécanique, transformé en un signal enzymatique et cytokinique, permet d’expliquer cette association. De plus, les pathologies dysmétaboliques sont aussi responsables d’un état inflammatoire chronique de bas grade appelé inflammation métabolique (ou méta-inflammation). Cette méta-inflammation met en jeu de nombreux acteurs systémiques qui peuvent avoir un effet délétère sur les tissus articulaires. Parmi ces acteurs, les adipokines, molécules sécrétées essentiellement par le tissu adipeux, tiennent une place importante. Les lipides, le stress oxydant ou l’hyperglucidie sont également impliqués. Ainsi, au-delà de l’obésité et de son impact mécanique, les comorbidités métaboliques ont un effet indépendant sur l’arthrose. Dans le cadre de cette méta-inflammation, le rôle du microbiote dans l’arthrose reste à étudier.