Les patients avec maladie de Parkinson, ainsi que ceux touchés par un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme médullaire, ont un risque accru de chutes combiné à une perte osseuse qui concourent à une incidence augmentée de fractures de fragilité sévères, tout particulièrement les fractures de hanche, comparée à celle des sujets sains de même âge. L’ostéoporose observée au cours de la maladie de Parkinson dépend de plusieurs mécanismes présents non seulement à une phase avancée de la maladie mais aussi dès les premiers stades, incluant une hypokinésie, des désordres endocriniens, un déficit en 25-(OH)D et un état nutritionnel pauvre source de carences multiples. La morbidité et la mortalité associées à ces fractures sévères, plus marquées encore chez les patients avec maladie de Parkinson que dans la population générale, imposent que tous ces éléments soient bien évalués, non seulement au moment du diagnostic de la maladie mais aussi régulièrement tout au long de sa prise en charge. Compte-tenu d’un risque plus élevé de fractures et des doutes sur une interaction éventuelle entre utilisation de lévodopa et fragilité osseuse, la nécessité d’un seuil d’intervention plus bas que ce qui est actuellement recommandé dans l’ostéoporose post-ménopausique, reste une question importante à évaluer.