Le symptôme majeur commun aux maladies auto-inflammatoires rares est une fièvre récurrente. Penser à une maladie auto-inflammatoire nécessite de rattacher les épisodes fébriles entre eux et à une seule et même entité, pour réunir ensuite un faisceau d’arguments cliniques et biologiques permettant une orientation étiologique. Le syndrome inflammatoire biologique est quasi constant lors des épisodes fébriles. La discordance entre l’importance de celui-ci et l’absence de cause évidente infectieuse ou tumorale, et l’absence de marqueurs d’auto-immunité est évocatrice, a fortiori si l’inflammation tend à régresser spontanément et que l’histoire clinique est ancienne. Les antécédents familiaux, l’âge de début, l’origine ethnique, les caractéristiques de la fièvre et la typologie les signes cliniques associés sont les éléments clés du diagnostic. Les maladie auto-inflammatoire comptent des entités monogéniques pour lesquelles un diagnostic génétique est possible et d’autres maladies pour lesquelles, soit le gène en cause n’est pas identifié, soit l’hérédité est multifactorielle.