L’articulation sternoclaviculaire est stable, mobile et subit des contraintes élevées. De ce fait, les disjonctions sternoclaviculaires sont rares, représentant 3 % de l’ensemble des traumatismes de l’épaule. Elles sont graves du fait de la proximité des éléments nobles du médiastin exposant les patients à un risque vital au moment du traumatisme, ou lors de la réduction de la luxation. Elles sont de diagnostic difficile, surtout dans leur variété postérieure. Au moindre doute, la tomodensitométrie, si possible avec une reconstruction 3D, est indispensable au diagnostic. Dans le cadre de l’urgence, l’échographie est utile comme examen de débrouillage. La seule indication chirurgicale formelle pour opérer une luxation sternoclaviculaire est la disjonction postérieure irréductible. Dans les autres cas, notamment les disjonctions antérieures ou les instabilités résiduelles, l’indication est rare et doit bien apprécier le rapport bénéfice-risque.