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Ordonnance à analyser : conduite à tenir chez une patiente atteinte d’une péricoronarite et traitée pour une dépression par du Deroxat®

Auteurs : Timour Q1
Affiliations : 1UFR, Faculté de médecine Lyon Est, Université Claude Bernard Lyon, Centre de pharmacovigilance, Hospices civils de Lyon, Laboratoire de pharmacologie médicale, Inserm ERI 22, 8, avenue Rockefeller, 69373 Lyon cedex 08, France
Date 2012 Décembre, Vol 7, Num 6, pp 1-3Revue : EMC - Médecine buccaleType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1877-7864(12)55821-0
Thérapeutique
Résumé

Une jeune patiente traitée pour une dépression par un inhibiteur spécifique de la recapture de la sérotonine (ISRS) se présente dans un cabinet dentaire pour de vives douleurs avec œdème et trismus. Lors de cette consultation, le diagnostic de péricoronarite est posé et son dentiste traitant lui prescrit du Codoliprane®qui reste totalement inefficace. Quatre jours après cette première consultation et en l’absence de toute amélioration, elle décide de s’adresser à un autre chirurgien dentiste. Ce dernier lui propose un traitement adapté composé d’un corticoïde et d’une aminopénicilline. L’analyse des ordonnances montre que : 1) l’inefficacité du Codoliprane®était due à son association à l’ISRS. En effet, ce dernier inhibe l’activité de CYP 450 2D6, l’empêchant ainsi de transformer la codéine en morphine. C’est effectivement la synthèse de cette dernière qui est responsable de l’effet analgésique de la codéine ; 2) l’absence de corrélation entre la pathologie dont elle souffre et le traitement que le premier dentiste lui a proposé. La prise en charge d’une douleur d’origine inflammatoire nécessite l’apport d’anti-inflammatoires. En outre, la plupart des auteurs avancent l’hypothèse d’une invasion bactérienne, ce qui nécessite, en plus, un traitement anti-infectieux. Cette ordonnance montre l’importance de la connaissance des propriétés pharmacologiques d’un médicament et de ses éventuelles interactions avec d’autres médicaments auxquels il peut être associé. Il souligne également l’importance de l’interrogatoire dans la mise en évidence d’un terrain à risque et de l’adaptation thérapeutique fondée précisément sur ce terrain. Enfin, il souligne l’importance d’établir le rapport bénéfice/risque dans la prise en charge médicale d’un patient.

Mot-clés auteurs
Péricoronarite; Dépression; Antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine codéine; Cytochrome P 450 2D6; Polymorphisme;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Timour Q. Ordonnance à analyser : conduite à tenir chez une patiente atteinte d’une péricoronarite et traitée pour une dépression par du Deroxat®. EMC - Médecine buccale. 2012 Déc;7(6):1-3.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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