La chirurgie reste le meilleur traitement des cancers bronchiques localisés, mais est réservée aux patients à faible risque de morbimortalité. L’évaluation du risque et l’attitude thérapeutique doivent suivre les recommandations internationales. L’évaluation doit porter sur le risque cardiovasculaire, en premier lieu par la clinique, et sur la fonction respiratoire, par la mesure conjointe du VEMS et de la DLCO. Dans l’algorithme des recommandations de l’ACCP (American College of Chest Physicians) de 2013, le calcul des valeurs prédites postopératoires est réalisé si le VEMS ou la DLCO sont inférieurs à 60 % de la valeur prédite. Le recours à des tests à l’effort (montée d’escaliers, test navette ou mesure de la VO2max) est réservé aux patients ayant une suspicion de pathologie coronaire ou des valeurs prédites postopératoires limites. Ces recommandations toutefois ne prennent pas en compte les programmes de préhabilitation et les chirurgies miniinvasives, et mériteraient d’évoluer au regard des connaissances les plus récentes afin de ne pas restreindre inutilement l’accès à la chirurgie.1877-1203/© 2022 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.