Se connecter
Rechercher

Ventilation non invasive au long cours chez les patients atteints de pathologies interstitielles

Auteurs : Rousseau G1, Joly G1, Roussel C1, El Husseini K1, Dantoing E1, Da Cunha J1, Farhi C1, Cuvelier A1, Lhuillier E2, Patout M3
Affiliations : 1Service de pneumologie, CHU, Rouen, France2Direction de la recherche clinique, Centre Henri Becquerel, Rouen, France3Groupe de Recherche sur le Handicap Ventilatoire, EA 3830 GRHV, Université de Rouen Normandie, Rouen, France
Date 2021 Janvier, Vol 13, Num 1, pp 35-35Revue : Revue des Maladies Respiratoires ActualitésDOI : 10.1016/j.rmra.2020.11.060
58
Résumé

IntroductionL’évolution terminale des pathologies interstitielles (PI) est une insuffisance respiratoire chronique restrictive. L’hypoxémie est l’anomalie gazométrique prédominante. Cependant, certains patients peuvent développer une hypercapnie chronique. La ventilation non invasive (VNI) est le traitement de l’hypercapnie chronique. Cependant, son utilisation est peu décrite dans les PI. L’objectif principal de notre étude était de décrire les caractéristiques de nos patients appareillés par VNI pour une PI. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’efficacité du traitement ainsi que la survie des patients appareillés.MéthodesÉtude rétrospective mono-centrique incluant tous les patients atteints d’une PI évoluée justifiant la mise en place d’une VNI entre 2016 et 2019. La qualité de vie était évaluée par le Severe Respiratory Insufficiency (SRI) questionnaire et celle du sommeil par Pittsburgh Sleep Quality index.RésultatsDix patients ont été identifiés. Leur âge était de 71 [65–79] ans et 8 étaient de sexe féminin. Leur indice de masse corporelle était de: 26 [20–32]kg/m2. La PI était: une PINS (n = 4), secondaire à une connectivite (n = 3) et secondaire à une granulomatose avec polyangéite, une sarcoïdose et une pneumopathie d’hypersensibilité (n = 1 respectivement). La mise en place de la VNI survenait 5 [0,5–9] ans après le début de la prise en charge de la PI. A l’initiation de la VNI, la dyspnée était à 3 [3–3] selon l’échelle mMRC. La CVF était 51 [45–59]%, la CPT était 64 [54–67]% et la DLCO était 41 [38–51]%. La capnie diurne était de 6,5 [6,0–7,1]kPa, celle au réveil était de 7 [6,9–7,1]. L’index apnée-hypopnée était de 9 [1–11]/h. La VNI était réglée avec une pression inspiratoire positive de 18 [16–20]cmH2O et une pression expiratoire positive de 4 [4–5]cmH2O. Lors du suivi, deux patients n’avaient pas utilisé leur VNI. L’observance des 8 autres était de 5,1 [4,3–7,6]h/jour. La capnie en ventilation spontanée était stable lors du suivi: +0,2 [−0.4–1,1]P (p = 0,43) mais s’améliorait sous VNI: −0,6 [−0,6–−0,2]P (p = 0,013). Lors du suivi, la qualité du sommeil était améliorée: −4 [−7–−1]/21 (p = 0,028). La qualité de vie était améliorée chez 4 des 6 patients ayant eu un SRI à la mise en place et lors du suivi. La durée de suivi était de 15 [8–31]mois. Deux décès sont survenus à 5 et 27 mois de l’appareillage.ConclusionL’initiation de VNI s’accompagne d’une amélioration de la qualité de vie et du sommeil chez les majorités des patients. Son utilisation doit être mieux évaluée.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Rousseau G, Joly G, Roussel C, El Husseini K, Dantoing E, Da Cunha J, Farhi C, Cuvelier A, Lhuillier E, Patout M. Ventilation non invasive au long cours chez les patients atteints de pathologies interstitielles. Revue des Maladies Respiratoires Actualités. 2021 Jan;13(1):35-35.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 11/03/2021.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.