IntroductionLes symptômes anxieux et dépressifs s’observent fréquemment chez les patients atteints de BPCO[1]. Pourtant ils sont peu évalués sous-diagnostiqués et sous-traités.MéthodesIl s’agit d’une étude prospective portant sur 137 patients atteints de BPCO suivis dans le service de pneumologie de l’HMIMV de Rabat du janvier 2016 au décembre 2018 évalués à l’aide d’un questionnaire HAD traduit en arabe dialectal administré soit en consultation, soit en cours d’hospitalisation. Les malades chez qui une dépression a été détectée ont été adressés à une consultation de psychiatrie.RésultatsSur 137 patients questionnés, 52 patients présentaient un syndrome anxio-dépressif soit 38 % des patients. La moyenne d’âge était de 65 ans. Quatre-vingt-quatorze pour cent les patients étaient de sexe masculin. Le syndrome anxio-dépressif était léger dans 63 % des cas, modéré dans 34 % des cas et sévère dans 3 % des cas. Quatre-vingt-un pour cent des patients avaient un phénotype C et D vs 19 % en phénotype A et B. Le nombre des exacerbations était plus important chez les patients dépressifs que chez les patients non dépressifs (64,3 % des exacerbateurs sont survenus chez les patients BPCO dépressifs versus 35,7 % des exacerbations chez les BPCO non dépressifs). La réponse au traitement de fond était meilleure chez les patients BPCO non dépressifs (57 % versus 36 %).ConclusionLes phénomènes psychologiques chez les BPCO sont fréquents[1], et ne doivent pas être négligées pour une meilleure prise en charge.