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Valeur pronostique des substitutions d’acide aminé de KRAS dans les adénocarcinomes pulmonaires en récidive traités par immunothérapie dans une cohorte française rétrospective

Auteurs : Ruuth-Praz J1, Seitlinger J2, Guerrera F3, Tiotiu A1, Scheid P4, Cervantes P5, Yguel C6, Vignaud JM6, Chabot F1, Beau-Faller M7, Spicer J8, Renaud S9
Affiliations : 1Service de pneumologie, Vandœuvre-Lès-Nancy, France2Service de chirurgie thoracique, Strasbourg, France3Service de chirurgie thoracique, Turin, Italie
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Date 2020 Janvier, Vol 12, Num 1, pp 8-8Revue : Revue des Maladies Respiratoires ActualitésDOI : 10.1016/j.rmra.2019.11.007
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Résumé

IntroductionL’immunothérapie est le standard de traitement en 2eintention des carcinomes bronchiques non à petites cellules. L’objectif de ce travail est d’évaluer si les différentes substitutions d’acide aminé deKirsten rat sarcoma viral oncogene homolog(KRAS) sont des facteurs pronostiques de réponse à l’immunothérapie chez les patients porteurs d’un adénocarcinome pulmonaire en récidive.MéthodesÉtude rétrospective, multicentrique, de patients porteurs d’adénocarcinomes pulmonaires de stade III ou IV, en récidive, dont le statut mutationnel était connu, et traités par immunothérapie entre 2015 et 2018. Les critères de jugement étaient la survie globale (SG), la survie sans progression (SSP), la réponse tumorale selon les critères RECIST, et la tolérance du traitement.RésultatsParmi les 674 patients, 248 (36,8 %) avaient une mutation KRAS, essentiellement du codon 12 (n = 240, 96,8 %), et 426 (63,2 %) étaient KRAS wild type (WT). Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge (âge médian de 64,04 ans) et de sexe (65,9 % d’hommes). Le groupe KRAS présentait moins de cancers de stade IV (n = 212, 85,5 %) et de métastases cérébrales (n = 52, 21 %) que le groupe WT (stade IV :n = 402, 94,4 %,p < 0,001 ; métastases cérébrales :n = 156, 36,6 %,p < 0,001), mais avait un Performans Status plus élevé (p = 0,001). Les SG et la SSP globales de la cohorte étaient de 15 et 12 mois respectivement. Les SG et SSP médianes étaient meilleures dans le groupe KRAS (SG : 21 mois ; SSP : 15 mois) comparé au groupe WT (SG : 13 mois,p = 0,009 ; SSP : 3 mois,p = 0,01). Les patients avec les mutations KRAS G12 V (n = 60, 24,2 %) et G12 C (n = 112, 45,2 %) avaient de meilleures SG et SSP (G12 V : SG : 28 mois, SSP : 17 mois ; G12 C : SG : 23 mois, SSP : 11 mois) que les patients WT (SG : 13 mois,p < 0,0001 ; SSP : 3 mois,p < 0,0001), et que les patients mutés KRAS G13X (SG : 1 mois,p < 0,0001 ; SSP : 0 mois,p < 0,0001). La réponse à l’immunothérapie était meilleure dans le groupe KRAS comparé au groupe WT (27,9 % vs 20,9 %,p = 0,05), notamment pour les mutants KRAS G12 V (OR : 5,75 [IC95 % : 2,29–8,30],p = 0,02) et G12 C (OR : 4,33 [IC95 % : 2,23–8,80],p = 0,01). La tolérance de l’immunothérapie était similaire chez les patients KRAS et WT.ConclusionLes transversions G12 V et G12D de KRAS seraient un facteur prédictif de bonne réponse à l’immunothérapie chez les patients suivis pour un adénocarcinome pulmonaire en récidive.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Ruuth-Praz J, Seitlinger J, Guerrera F, Tiotiu A, Scheid P, Cervantes P, Yguel C, Vignaud JM, Chabot F, Beau-Faller M, Spicer J, Renaud S. Valeur pronostique des substitutions d’acide aminé de KRAS dans les adénocarcinomes pulmonaires en récidive traités par immunothérapie dans une cohorte française rétrospective. Revue des Maladies Respiratoires Actualités. 2020 Jan;12(1):8-8.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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