L'opérabilité des patients avant une résection pulmonaire pour un cancer bronchique est essentiellement jugée d'après une évaluation cardiovasculaire, une évaluation de la fonction respiratoire incluant le calcul de la fonction respiratoire résiduelle, et éventuellement une épreuve d'effort cardiorespiratoire. L’évaluation cardiovasculaire est simple, car basée sur le calcul d'un score incluant des éléments de l'anamnèse, de l'examen physique, un électrocardiogramme (ECG) de repos et un dosage de la créatininémie. L’évaluation de la fonction respiratoire nécessite de réaliser une mesure du volume expiré maximum seconde (VEMS) et du transfert du monoxyde de carbone (TCO). Avant lobectomie, le calcul de la fonction résiduelle se fait grâce à une simple équation, alors qu'il est recommandé de s'aider de la scintigraphie pulmonaire lorsque l'on envisage une pneumonectomie. L’évaluation de la capacité à l'effort peut être réalisée à partir d'un test simple comme la montée des escaliers ou le test navette. LeGold Standardreste néanmoins l’épreuve cardiorespiratoire d'effort avec mesure de la consommation maximale d'oxygène, qui est pour plusieurs auteurs le meilleur facteur pronostique avant chirurgie. Ce bilan permet d’évaluer le risque opératoire du patient, mais doit également orienter la préparation à l'intervention.