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Gestion de l’hématome épidural postopératoire symptomatique en chirurgie du rachis : implications médicolégales

Auteurs : Leroy H1, Portella T2, Amouyel T3, Bougeard R4, Assaker R1, Mourier K2
Affiliations : 1Département de neurochirurgie, CHU de Lille, University Lille, 1, rue Émile-Laine, 59000 Lille, France2Département de neurochirurgie, CHU de Dijon, 14, rue Paul-Gaffarel, 21000 Dijon, France3Département de chirurgie orthopédique, University Lille, CHU de Lille, 1, rue Émile-Laine, 59000 Lille, France
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Date 2021 Novembre, Vol 107, Num 7, pp 856-862Revue : Revue de Chirurgie Orthopedique et TraumatologiqueDOI : 10.1016/j.rcot.2021.07.010
Mémoire original
Résumé

IntroductionLa chirurgie rachidienne est l’une des spécialités à haut risque médicolégal avec un recours en justice tous les 17 mois par praticien. L’une des complications redoutées est l’hématome épidural compliqué d’un déficit postopératoire. La gestion de cette complication reste débattue. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective de la base de données d’un assureur médical, afin d’évaluer les facteurs périopératoires influençant la mise en cause du chirurgien ou de l’équipe paramédicale, lors d’une expertise, en cas d’hématome épidural postopératoire symptomatique.HypothèseIdentifier les facteurs influençant la mise en cause de l’équipe médicale en cas de survenue d’un hématome épidural postopératoire symptomatique.Matériel et méthodeNous avons analysé rétrospectivement le plus grand registre français d’expertises médicolégales entre 2011 et 2018. En saisissant, dans cette base de données, les mots-clés suivants : « chirurgie rachidienne », « complications » et « hématome épidural », nous avons identifié 68 dossiers. Après lecture de chaque dossier, 14 correspondaient véritablement au sujet étudié. Pour chaque patient, nous avons recueilli les données périopératoires, les complications survenues, dont les déficits neurologiques, ainsi que leur évolution.RésultatsUn seul chirurgien a été mis en cause et reconnu fautif pour absence de reprise chirurgicale dans un délai raisonnable (délai de reprise de 11 jours). Dans deux cas, la responsabilité d’une infirmière du service de chirurgie a été mise en cause suite à un retard d’appel du chirurgien par rapport à l’apparition des symptômes. Dans les autres cas (11 patients, 79 %), la survenue d’un hématome épidural symptomatique a été considérée comme un accident médical non fautif sans implication du chirurgien. La présence d’un drain n’a pas eu de conséquence médicolégale parmi les dossiers examinés.ConclusionL’élément clé dans la décision médicolégale est le délai de réactivité des équipes soignantes, particulièrement le délai entre la survenue des symptômes et la reprise chirurgicale. D’après ces données d’expertise, la mise en place d’un drain n’est pas rentrée en compte dans la discussion médicolégale en cas d’hématome épidural postopératoire symptomatique.Niveau de preuveII ; étude rétrospective pronostique, investigation des caractéristiques des patients et leur impact sur le devenir fonctionnel.

Mot-clés auteurs
Hématome épidural; Chirurgie rachidienne; Déficit neurologique; Complication; Expertise; Médicolégal;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Leroy H, Portella T, Amouyel T, Bougeard R, Assaker R, Mourier K. Gestion de l’hématome épidural postopératoire symptomatique en chirurgie du rachis : implications médicolégales. Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique. 2021 Nov;107(7):856-862.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 26/08/2021.


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