IntroductionLes pathologies du nerf axillaire sont rares, mais invalidantes. Les trois principales causes de compressions sont le syndrome du quadrilatère chez les jeunes sportifs, la compression par un ostéophyte inférieur dans l’arthrose débutante et l’amyotrophie isolée du teres minor secondaire à une hypertrophie du triceps. Le diagnostic est surtout clinique et pourra être aidé d’un électromyogramme et d’une infiltration test. Le traitement chirurgical classique est une neurolyse à ciel ouvert par voie postérieure, mais celui-ci est invasif. L’arthroscopie est alors un moyen théoriquement utile et potentiellement moins invasif.HypothèseLa neurolyse arthroscopique du nerf axillaire peut être réalisée et est moins invasive que les techniques à ciel ouvert.Matériel et méthodeUne neurolyse arthroscopique a été effectuée selon la technique de Millet et Gaskill sur 10 épaules chez 6 sujets anatomiques. Un contrôle à ciel ouvert par voie postérieure a ensuite été effectué pour juger de l’efficacité de la neurolyse.RésultatsLe nerf axillaire et ses branches, l’artère circonflexe humérale postérieure et le triceps étaient visualisés à chaque fois dans l’espace sous capsulaire. La neurolyse est apparue complète lors du contrôle à ciel ouvert, sans lésion nerveuse iatrogène dans tous les cas.DiscussionLes bons résultats de cette étude sont encourageants, mais devraient être suivis d’une étude comparative chez le vivant.ConclusionCette technique de neurolyse arthroscopique nous parait être une bonne méthode dans le traitement des syndromes compressifs du nerf axillaire, avec un risque de complication minime.Niveau de preuveIV.