IntroductionLes ruptures massives de la coiffe des rotateurs représentent 10–40 % des ruptures de coiffe et plus de 80 % des ruptures itératives. Le but de cette étude prospective était d’évaluer à un an de recul les résultats fonctionnels des patients traités médicalement d’une rupture massive et irréparable de la coiffe des rotateurs et de rechercher les facteurs prédictifs d’un bon résultat.HypothèseLe traitement médical vaut la peine d’être tenté car il améliore l’état des patients.Matériel et méthodesIl s’agit d’une étude prospective, multicentrique (12 centres) entre mars 2015 et mars 2016, incluant tous les patients traités médicalement (rééducation et infiltrations sous-acromiales) d’une rupture de la coiffe des rotateurs touchant deux tendons ou plus dont au moins un avait une infiltration graisseuse > 2. Les résultats cliniques ont été évalués à l’aide du score de Constant et du score SSV à 3, 6 et 12 mois.RésultatsSoixante et onze patients ont été inclus, 3 patients ont été opérés pendant le suivi et 68 ont été analysés à un an. Le score de Constant (40,7 à l’inclusion versus 57,7 à 6 mois et 57,1 à un an) et chacun de ses items sauf la force ont été significativement améliorés ainsi que le score SSV. Le score de Constant à un an ne différait pas significativement du score de Constant à 6 mois. Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les résultats fonctionnels et le type de rupture initiale.ConclusionUn traitement médical permet une amélioration fonctionnelle significative dans le cadre des ruptures massives et non réparables de la coiffe des rotateurs. Cette amélioration fonctionnelle est obtenue en 6 mois et à cette échéance, si le résultat n’est pas satisfaisant, un traitement chirurgical peut être envisagé.Niveau d’évidenceIII, étude prospective.