IntroductionEn 2009, Roux proposait de traiter certaines fractures fraîches complexes du radius distal du sujet âgé par implant. Notre but était de faire le point sur ces implants en primaire pour les fractures fraîches mais aussi en secondaire pour des échecs de traitements initiaux.Matériel et méthodesEntre 2011 et 2015, nous avons opéré 23 patients (24 poignets) par hémi-arthroplastie pour fracture du radius distal. La moyenne d’âge était de 76 ans (65–88). Toutes ces patientes étaient autonomes à domicile. Dans 19 cas, il s’agissait de fractures fraîches irréparables par ostéosynthèse (13 par implant radio-carpien, 6 par implant radio-carpien et radio-ulnaire distal). Douze poignets avaient plus d’un an de recul. Dans 5 cas il s’agissait d’échecs de traitements initiaux (1 traitement orthopédique, 1 plaque antérieure, 1 brochage à foyer fermé, 2 fixateurs externes et brochage). Le délai entre le premier traitement et l’arthroplastie était de 3 mois en moyenne (minimum 1 semaine, maximum 6 mois). Quatre poignets avaient plus d’un an de recul. L’évaluation au recul était clinique et radiologique.RésultatsLe recul moyen des cas primaires était de 30 mois avec un minimum de 2 ans. Aucune complication nécessitant l’ablation de l’implant n’était observée. En moyenne, le résultat sur la douleur était à 1–10, l’arc de flexion–extension à 60°. La force de poigne était de 14 kg en moyenne (67 % du côté opposé). Le score poignet atteignait 73 % tandis que le PRWE était en moyenne de 22 points. Les 5 cas opérés en secondaire avaient un recul moyen de 16 mois. Aucune réopération n’était nécessaire. Une ankylose complète par ossifications périprothétiques était observée. Ce cas exclu, le résultat sur la douleur était de 3–10 en moyenne. L’arc de flexion–extension était de 56° en moyenne. La force de poigne était de 10,5 kg en moyenne (66 % du côté opposé). Le score poignet atteignait 65 % tandis que le PRWE était en moyenne de 45 points.DiscussionLes résultats des implants placés secondairement étaient moins bons que ceux des implants primaires. Cette courte série préliminaire montre que le traitement des fractures complexes du sujet âgé autonome par hémi-arthroplastie est possible, que ce soit en première intention ou devant un échec de traitement initial. Un plus grand nombre de cas et un recul supérieur sont nécessaires pour confirmer les résultats encourageants de cette série préliminaire.