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Ostéosynthèse des fractures de la diaphyse humérale, étude comparative embrochage vs enclouage

Auteurs : Leblanc C, Bonnevialle N1, Dauzère F1, Bonnevialle P1, Laffosse J1, Mansat P1, Reina N1, Cavaignac É1
Affiliations : 1CHU de Toulouse, 31300 Toulouse, France
Date 2016 Novembre, Vol 102, Num 7, Supplement, pp S149-S149Revue : Revue de Chirurgie Orthopedique et TraumatologiqueDOI : 10.1016/j.rcot.2016.08.176
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Résumé

IntroductionLa prise en charge des fractures récentes de la diaphyse humérale est un sujet controversé. Lorsque le traitement chirurgical est indiqué, la stabilisation à foyer fermé repose principalement sur un enclouage antérograde ou sur un embrochage rétrograde. L’hypothèse de notre étude était qu’il n’y avait pas de supériorité d’un traitement sur l’autre en terme de résultats clinique et radiographique. L’objectif de cette étude était d’évaluer comparativement les résultats d’enclouages antérogrades et d’embrochages rétrogrades.Matériel et méthodesDe 2010 à 2014, 67 enclouages antérogrades (groupe C) et 53 embrochages selon la technique de Hacketal (groupe B) ont été inclus dans cette étude rétrospective comparative non randomisée. Les données épidémiologiques, les résultats cliniques et radiographiques ont été évalués avec un recul minimum de 6 mois. La consolidation a été considérée comme acquise lorsque le cal osseux était unitif sur 2 incidences radiographiques orthogonales.RésultatsL’âge moyen était de 69 ans (20–96) dans le groupe C et 49 ans (16–95) dans le groupe B (p < 0,001). Six fractures étaient initialement ouvertes (groupe C-4 ; groupe B-2 ;p = 0,71). La réduction postopératoire était significativement meilleure dans le groupe C par rapport au groupe B dans le plan frontal et sagittal (respectivement, 3,9° vs 8,1° et 3,4° vs 5,9°;p < 0,0001). Il n’existait pas de différence significative concernant l’écart interfragmentaire. Le délai moyen de consolidation était de 12,6 semaines (6–29) dans le groupe C et 11,4 semaines (6–24) dans le groupe B (p = 0,20). Au recul moyen de 9 mois (6–24), l’échec de consolidation a été constaté chez 9 (13 %) patients du groupe C et 5 (9 %) du groupe B (p = 0,57). Au moins une complication postopératoire a été constatée chez 23 (34 %) patients du groupe C et 20 (37 %) du groupe B (p = 0,72). L’ablation du matériel a été nécessaire pour 11 (16 %) patients du groupe C et 40 (74 %) du groupe B (p < 0,0001). Il n’existait pas de différence significative sur la récupération de mobilités au recul.Discussion et conclusionL’enclouage antérograde et l’embrochage rétrograde permettent d’obtenir un taux de consolidation postopératoire équivalent malgré une réduction inférieure du foyer avec l’embrochage. Ce dernier justifie une ablation plus fréquente du matériel gênant à son point d’entrée distal. Néanmoins, une étude à plus long terme est nécessaire pour connaître les conséquences de l’introduction proximale d’un clou au travers des tendons de la coiffe des rotateurs.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Leblanc C, Bonnevialle N, Dauzère F, Bonnevialle P, Laffosse J, Mansat P, Reina N, Cavaignac É. Ostéosynthèse des fractures de la diaphyse humérale, étude comparative embrochage vs enclouage. Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique. 2016 Nov;102(7):S149-S149.
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Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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