IntroductionLa reproductibilité des classifications des fractures des plateaux tibiaux de Schatzker et l’AO a déjà été étudiée. Notre but était d’évaluer celle de la classification de Duparc et de la comparer aux deux autres.HypothèsesLa tomodensitométrie est meilleure que les radiographies pour analyser et classer ces fractures. La classification de Duparc est plus performante que les deux autres mais pourrait bénéficier de certains apports de celles-ci.Matériel et méthodesSix observateurs ont analysé l’imagerie de 50 fractures puis les ont classées. Chacune était évaluée en radiographie puis 2 semaines plus tard en radiographie et TDM. La même opération était répétée 4 semaines plus tard. Un coefficient Kappa (κ) de corrélation était calculé et des tableaux de contingence réalisés.RésultatsLa reproductibilité inter-observateur de l’analyse radiographique était mauvaise pour les classifications de Duparc et AO (κDuparc = 0,365 ; κAO = 0,357) et moyenne pour celle de Schatzker (κSchatzker = 0,404). La reproductibilité était améliorée et uniformisée après analyse radio-tomodensitométrique (κDuparc = 0,474 ; κAO = 0,479 ; κSchatzker = 0,476). Le pourcentage de fractures inclassables selon Schatzker était significativement plus important (14,3 % versus 2 % pour Duparc et 7,33 % pour l’AO). Les tableaux de contingence montraient que les classifications de Schatzker et de l’AO ignorent certains types de fracture. Soixante et onze pour cent des fractures-séparation unicondyliennes latérales devenaient mixtes après TDM.DiscussionNos résultats montrent que la TDM permet de mieux analyser et classer les fractures et l’intérêt de la classification de Duparc, qui est aussi reproductible que les deux autres, et permet de classer plus de fractures. Nous l’avons revisitée à l’issue de cette étude, en la faisant bénéficier de l’apport des deux autres.ConclusionNous proposons d’utiliser la classification de Duparc modifiée pour l’analyse des fractures des plateaux tibiaux.Type d’étudeRétrospective, niveau IV.