IntroductionLes trois pré-requis d’une allogreffe méniscale réussie sont la fixation, le dimensionnement de la greffe et la précision de positionnement. Le but de cette étude est de montrer que le positionnement des allogreffes méniscales latérales est fiable avec une technique entièrement arthroscopique.HypothèseCette technique chirurgicale est réalisable et permet de bien positionner le transplant méniscal.Patients et méthodeDouze sujets cadavériques frais ont servi pour l’étude. L’implantation des greffes méniscales était entièrement menée sous arthroscopie : les cornes méniscales étaient fixées à l’aide d’ancres vissées et la périphérie méniscale était fixée à la capsule par des sutures menisco-capsulaires arthroscopiques. Le critère principal de jugement du bon positionnement de l’implant était fondé sur la distance entre la zone d’implantation de la corne postérieure du ménisque latéral (CPML) et sa zone native. Pour cela, des photographies en vue aérienne du plateau tibial ont permis de comparer les zones d’insertion et d’en calculer la distance. Ces mesures ont été réalisées et comparées par deux opérateurs.RésultatsOnze procédures sur 12 (92 %) ont été réalisées avec succès. Le positionnement de la CPML par rapport à la zone native était en moyenne de 4,3 mm en médio-latéral et de 1,7 mm en antéropostérieur. Ainsi, le positionnement de la CPML implantée était en moyenne à 4,6 mm de sa position native.DiscussionCette technique entièrement menée sous arthroscopie est faisable. Elle offre donc les avantages de la chirurgie « mini-invasive » et permet un bon positionnement de la corne postérieure de l’allogreffe. L’absence de prise en compte du dimensionnement de l’implant et d’étude biomécanique de la fixation choisie sont les limites de cette étude. L’absence de tunnel tibial facilite l’association d’une reconstruction concomitante d’un ligament croisé. Dans ces conditions, une application clinique de cette technique nous semble opportune.Niveau de preuveIV. Étude expérimentale contrôlée.