La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) entraîne une modification de la biomécanique du genou qui va devenir instable, se déformer en varus et évoluer vers l’arthrose. L’association ostéotomie d’addition interne et ligamentoplastie utilisant le gracile et le semi-tendineux (DIDT) est peu rapportée dans la littérature (effectif ou recul faible). L’objectif de notre étude est de rapporter par une étude rétrospective les résultats à moyen terme d’une association chirurgicale comportant une ostéotomie de valgisation par addition interne et d’une ligamentoplastie utilisant les tendons de la patte d’oie chez 20 patients. Vingt patients ont été revus à un recul moyen de 57 mois. L’évaluation clinique s’est faite sur la classification CLAS, les délais de reprise d’activité sportive et professionnelle, l’IKDC, les complications péri-opératoires et les mesures radiologiques suivantes : goniométrie, pincement articulaire, pente tibiale, indice de Caton. La pratique d’activités sportives est passée de 35 à 55 % mais pour des activités de loisirs principalement. Les délais moyens de reprise étaient de sept mois pour le sport et de trois mois et demi pour le travail. Le score IKDC subjectif moyen est passé de 52,5 à 71,4. Le score IKDC objectif est passé de 0 % de genoux classés A ou B à 80 %. Il n’y a pas eu de complications à court ou moyen terme. La goniométrie postopératoire retrouvait un valgus moyen de 4°. Le pincement articulaire était stabilisé pour 65 % des patients. La pente tibiale moyenne passait de 11° à 12°. L’indice de Caton moyen passait de 1,1 à 1,05. Cette association chirurgicale permet d’avoir des résultats satisfaisants à moyen terme. Notre étude montre que cette intervention permet de diminuer les douleurs et l’instabilité, de reprendre des activités sportives et de ralentir l’évolution arthrosique. Par rapport à la littérature, nos patients étaient globalement plus âgés et arthrosiques ce qui peut expliquer une reprise d’activité sportive plus faible. La pente tibiale doit faire l’objet d’une attention particulière afin de ne pas augmenter les contraintes sur le transplant.Niveau de preuveIV. Étude rétrospective.