Préalable: la planification préopératoire avant implantation d’une prothèse totale de hanche (PTH) est une étape essentielle, notamment pour l’estimation de la taille de la tige fémorale. Hypothèse: à partir d’une série prospective de 87 patients opérés en première intention, nous avons étudié la fiabilité de calques sur images numérisées par IMPAX signé AGFA. Patients et méthode: IMPAX pour l’orthopédie automatise cette planification en étalonnant les images à partir d’une bille métallique de référence de 25 mm de diamètre. Il s’agit d’une étude continue de 87 PTH toutes posées par le même opérateur qui, lui-même, a fait ses calques. La prothèse était composée de deux implants à impacter, une tige fémorale de type Corail et un cotyle Pinnacle (Depuy International). Les calques préopératoires ont été comparés aux tailles des pièces implantées. Le travail inverse a ensuite été réalisé. Les patients opérés ont eu le même bilan radiographique et l’étude a consisté à superposer les calques sur les prothèses implantées. Enfin, 18 dossiers, dont l’écart de tige était de deux tailles, ont été comparés à un nombre identique de dossiers pris au hasard dans la cohorte des dossiers dont le calque était juste. Résultats: pour le cotyle, la précision était médiocre avec une concordance exacte dans 12,5 % des cas. Pour la tige fémorale, la taille exacte était retrouvée dans 40 % des cas et un écart d’une taille dans 32 % des cas. La superposition des calques sur les tiges implantées a montré des résultats pratiquement identiques (72 % de concordance à plus ou moins une taille) à ce qui avait été constaté lors du premier travail. Enfin, il est apparu significativement des erreurs techniques dans le groupe des écarts de deux tailles avec une bille mal positionnée quatre fois, des fémurs en rotation externe exagérée huit fois, un sous-dimensionnement évident du calque cinq fois. Conclusion: la fiabilité du logiciel est surtout avérée pour la planification des tiges fémorales alors qu’elle est beaucoup plus aléatoire pour la prédiction des tailles cotyloïdiennes. Cette fiabilité est soumise à la réalisation correcte d’un cliché du bassin de face en charge en correction des antéversions fémorales alors que la bille étalon est positionnée entre les cuisses dans le plan des hanches.Niveau de preuveNiveau 3 – Étude de cas.