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Fractures de jambe distales : quelle importance attacher à la fracture fibulaire et à son ostéosynthèse ?

Auteurs : Bonnevialle P, Lafosse J-M1, Pidhorz L2, Poichotte A3, Asencio G4, Dujardin F5
Affiliations : 1Unité d’orthopédie et de traumatologie Rangueil, institut de l’appareil locomoteur, CHU de Toulouse, avenue Poulhès, 31052 Toulouse cedex, France2Centre hospitalier du Mans, 194, avenue Rubillard, 72037 Le Mans cedex 09, France3Centre hospitalier F.-Grall, 1, rue Pencran-Lavallot, BP 719, 29207 Landerneau, France
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Date 2010 Mai 15, Vol 96, Num 6, pp 732-738Revue : Revue de Chirurgie Orthopedique et TraumatologiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.rcot.2010.07.002
Mémoire original
Résumé

IntroductionLes fractures extra-articulaires distales du tibia comportent un trait tibial situé en partie ou totalement dans le massif métaphysaire et une fracture fibulaire de niveau variable parfois absente. La littérature traitant n’est pas consensuelle sur l’attitude à adopter sur le foyer fibulaire. Le but principal de cette étude était d’évaluer son impact sur la réduction et la consolidation tibiale.HypothèseLa fixation de la fibula joue un rôle positif dans la réduction du déplacement tibial et la stabilité mécanique de l’ensemble lésionnel.Matériel et méthodeLa base de cette étude était le collectif observationnel multicentrique du symposium Sofcot 2009, soit 142 fractures métaphysaires du tibia. La fibula était intacte dix fois ; fracturée 132 fois. Dans les trois principales catégories de traitement opératoire du tibia (clou, plaque, fixateur externe) (soit 126 fractures), la lésion fibulaire n’a fait l’objet d’aucun traitement dans 79 cas (61 %) de ce collectif ; de neuf embrochages centromédullaires et de 38 plaques vissées.RésultatsIl n’y avait pas de lien statistique entre la situation anatomique sur la diaphyse et le type anatomique de la fracture fibulaire ni entre le type anatomique de la fracture fibulaire et sa situation par rapport au trait tibial. Les fractures intertuberculaires et du col étaient de type A1 ou B1 (p < 0,001) et se rencontraient associées à une fracture tibiale à composante rotatoire ; les fractures médiodiaphysaires et sus-tuberculaires étaient associées à des traits tibiaux à composante transversale simple ou comminutive ou métaphysodiaphysaire (p < 0,032). Le taux de pseudarthrose du foyer fibulaire était de 4,7 % à un an ; dans tous les cas, le traitement fibulaire avait été orthopédique. Tous traitements confondus, les axes tibiaux se sont avérés statistiquement mieux corrigés lorsque la fibula avait été fixée. Dans quatre des 11 cals vicieux tibiaux axiaux, la fixation fibulaire première les a provoqués ou aggravés.DiscussionLa présente série clinique va dans le même sens que les études biomécaniques. Les conséquences d’une ostéosynthèse fibulaire pérennisant une anomalie réductionnelle tibiale ou a contrario l’absence de fixation fibulaire sont apparues comme des facteurs probables de défaut réductionnel, de manque de stabilité de l’ensemble tibiofibulaire et de pseudarthrose tibiale.Type d’étudeÉtude prospective de cohorte. Niveau IV.

Mot-clés auteurs
Fracture supramalléolaire; Fracture diaphysaire distale du tibia; Fracture de la fibula; Ostéosynthèse de la fibula; Enclouage centromédullaire verrouillé; Plaque verrouillée; Fixateur externe;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Bonnevialle P, Lafosse J-M, Pidhorz L, Poichotte A, Asencio G, Dujardin F. Fractures de jambe distales : quelle importance attacher à la fracture fibulaire et à son ostéosynthèse ?. Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique. 2010 Mai 15;96(6):732-738.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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