Nous rapportons les résultats de l’exploration d’enfants consultant pour la première fois dans une unité spécialisée pour leur asthme. Nous avons séparé les enfants dont l’éosinophilie sanguine était supérieure à 500 giga/L des autres pour savoir si cette donnée avait une signification particulière. Au total, 97 enfants ont été étudiés. Tous ont bénéficié du même type d’examens : hémogramme, dosage des IgE sériques totales et spécifiques, exploration fonctionnelle respiratoire. Les enfants dont l’éosinophilie est supérieure à 500 giga/L sont plus âgés (7,94 +> 3,06 vs 6,7 ± 2,23 ans,p = 0,03) avec un Zscore d’indice de masse corporelle (IMC) identique. Les filles ont plus souvent une éosinophilie basse que les garçons (60,9 % vs 31,4 %,p = 0,04). Il existe une forte corrélation entre la notion d’atopie et l’éosinophilie (34,8 % de patients allergiques avec un taux d’éosinophiles < 500 giga/L vs 76,5 % avec une éosinophilie > 500 giga/L,p < 0,001). Il existe également une corrélation entre l’éosinophilie et le taux d’IgE sériques totales (p < 0,001). L’éosinophilie n’est pas corrélée à la gravité de l’asthme, au VEMS ou au DEM 25/75. En revanche, on observe une corrélation entre le taux des IgE totales et la gravité avec un effet du sexe. Au total, le profil d’asthme hyperéosinophilique n’est pas différent en termes de gravité lors du premier bilan, mais suggère un phénotype allergique. Le taux des IgE totales reste un biomarqueur de gravité notamment chez les filles.