Nous décrivons un cas d’hypersensibilité retardée allergique à l’anakinra chez un patient de 48 ans, atteint de polyarthrite rhumatoïde. Sur une période de 15 mois, la maladie est demeurée active malgré un traitement à base de colchimax, allopurinol, anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes et méthotrexate. Un traitement par anakinra par injection sous-cutanée a été débuté en septembre 2011. Après dix jours de traitement, une éruption maculo-papuleuse, non prurigineuse au point d’injection, a été constatée. Le traitement n’a pas été arrêté car les réactions au point d’injection font partie des effets indésirables les plus fréquents, très bien décrits dans la notice du produit et la littérature médicale. Après trois semaines d’injections quotidiennes d’anakinra le patient a présenté une éruption cutanée généralisée, prurigineuse, sans fièvre, sans desquamation avec une perturbation du bilan hépatique et une hyperéosinophilie discrète. L’éruption a régressé 48 heures après arrêt de l’anakinra. Les explorations allergologiques ont montré des intradermoréactions positives confirmant le diagnostic d’hypersensibilité retardée allergique à l’anakinra.