IntroductionDans l’opinion publique, les anti-H1 « anti-allergiques », ne sont pas responsables d’hypersensibilités (HS). Ils sont comme tout médicament (MDT) pourvoyeur de toxidermie. Nous rapportons un cas d’EPF bulleux à l’hydroxyzine (HZ).MéthodesUne pakistanaise de 72 ans était hospitalisée en ophtalmologie. Des bulles flasques apparaissaient 24 h plus tard sur les extrémités et le flanc. Des macules pigmentées étaient notées, évoquant un EPF bulleux. Seule l’HZ était introduite. Des bulles similaires étaient notées après prise de lomefloxacine (LF), de ciprofloxacine (CF) de levocetirizine (LCZ) et cetirizine (CZ). La loratadine (LD) et la desloratadine (DLD) étaient bien tolérées. L’histologie montrait une nécrolyse épidermique toxique compatible avec un EPF.RésultatsLes patch-tests (PT) (HZ, CZ, LCZ, LF, CF 30 % eau 30 % vas) étaient nég. sur les zones pigmentées et en peau saine. Le diagnostic (DGC) était quand même retenu et la CZ, la LCZ, l’HZ, et les fluoroquinolones étaient contre-indiquées. Plus tard, la LCZ réintroduite accidentellement provoquait de nouveaux EPF.DiscussionCe cas est un EPF bulleux à l’HZ avec HS croisée à la CZ et la LCZ. Ces 3 antiH1 sont des pipérazinés alors que la LD et la DLD ici tolérées sont des pipéridinés. Des PT pos. sont décrits[1–3]. Les PT ici négatifs ne modifient pas le DGC (PTnég. dans 60 % des EPF[4]). Les MDTs n’étaient pas réintroduits devant une forme bulleuse et multilésionnelle. La réintroduction accidentelle de LCZ confirmait le DGC. La LF et la CF ont aussi un noyau pipéraziné. Néanmoins, devant sa présence dans de nombreux MDTs, nous restons prudents dans nos conclusions.