IntroductionAlexandre, atopique documenté, asthmatique, allergique respiratoire, a révélé une allergie alimentaire à l’arachide à l’âge de 2 ans et a bénéficié de plusieurs tests de provocation à l’arachide toujours positifs, sans mise en route d’immunothérapie orale. Il est polyallergique : noisette, kiwi, et autres légumineuses. Un test de provocation négatif pour le petit pois (dose cumulée de 30 g) à l’âge de 14 ans a fait réintroduire en 2010 cette légumineuse dans l’alimentation, pour maintenir sa tolérance. Il en consomme une cuillère à soupe une fois par semaine sans réaction immédiate même modérée mais avec un relatif dégoût. Il rapporte après 3 mois des phénomènes de dysphagie avec impression de blocage alimentaire. Il n’a aucun antécédent évoquant un reflux gastro-œsophagien. L’endoscopie œsophagienne, proposée à la famille dès janvier 2012, n’est effectuée que 2 ans plus tard, les phénomènes restant intermittents. En janvier 2014 malgré un aspect macroscopique normal de la muqueuse, les biopsies œsophagiennes étagées confirment le diagnostic d’œsophagite à éosinophiles (plus de 15 éosinophiles par champ à l’objectif ×40 sur toutes les biopsies). La famille accepte la reprise du régime d’éviction, soit l’arrêt de la consommation du petit pois. Au contrôle endoscopique effectué 4 mois plus tard, avec une disparition complète de la symptomatologie clinique, les biopsies sont normales (moins de 2 éosinophiles par champ).ConclusionÀ la suite des observations d’œsophagite à éosinophiles induites par immunothérapie orale par le lait, l’œuf et l’arachide, cette observation est la première décrivant la survenue d’une œsophagite à éosinophiles dans une tentative de maintien de tolérance d’une légumineuse autre que l’arachide.