Les mastocytoses systémiques sont des maladies hétérogènes mais toutes caractérisées par une prolifération clonale de mastocytes anormaux s’accumulant dans plusieurs organes. L’allergologue peut être amené à évoquer une mastocytose systémique devant une anaphylaxie inexpliquée ou aux piqûres d’insecte ou encore devant des symptômes de dégranulation mastocytaire sans allergie vraie. S’il est relativement aisé d’évoquer, puis de faire le diagnostic de mastocytose en cas de signes cutanés typiques tel l’urticaire pigmentaire, il faut garder à l’esprit que l’absence de ces signes cutanés ne doit pas faire éliminer le diagnostic. Ce diagnostic repose sur un algorithme et des critères précis qu’il faut respecter. Pami ces critères, le dosage de la tryptase, le myélogramme, l’immunophénotypage et la biologie moléculaire sont fondamentaux. Une fois le diagnostic de mastocytose systémique posé, il faut en faire le bilan de l’extension et du retentissement afin d’en établir l’activité, le sous-type, le pronostic et les indications thérapeutiques.