But de l’étudeNous avons estimé la prévalence des maladies allergiques et respiratoires infantiles et la qualité de l’air à l’école en milieux urbain et rural et mis en relation l’exposition à la pollution et la santé respiratoire dans ces milieux.Sujets et méthodesDeux études épidémiologiques transversales conduites à l’école ont été utilisées. La population urbaine était constituée des 1156 enfants ayant participé à Clermont-Ferrand à l’étude des Six Villes. Une étude similaire a été menée auprès de 271 enfants d’Auvergne en contact régulier avec des animaux d’élevage. Les protocoles étaient les mêmes et incluaient un questionnaire parental et des tests allergologiques cutanés. Pendant une semaine, des mesures de pollution (dioxyde d’azote, particules fines, formaldéhyde et acétaldéhyde) ont été réalisées dans les classes.RésultatsDes prévalences plus faibles de rhinoconjonctivite et de sensibilisation allergique ont pu être observées chez les enfants du milieu rural comparé à ceux du milieu urbain (8,7 % vs. 12,1 % et 14,8 % vs. 28,8 %, respectivement). La qualité de l’air était meilleure à la campagne, avec des concentrations jusqu’à six fois plus faibles pour le dioxyde d’azote. Enfin, des prévalences plus fortes de ces pathologies ont pu être observées chez les enfants du milieu urbain exposés à de fortes concentrations de polluants en classes.ConclusionCette étude confirme les précédentes publications qui suggèrent un effet protecteur de l’environnement rural sur les maladies allergiques. De plus, elle met en évidence l’importance du transfert d’air de l’extérieur à l’intérieur des locaux en milieu urbain. Cependant d’autres études impliquant des échantillons plus importants sont nécessaires.