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« Brûler la chandelle par les deux bouts… » : et si le masseur-kinésithérapeute avait sa place dans la détection et la prise en charge du burnout ? Points de vue de MK libéraux et d’experts en santé mentale

Auteurs : Buatois S, Clément T, Pereira M, Favini M, Jambeau MDate 2023 Mars, Vol 23, Num 255, pp 25-26Revue : Kinésithérapie, la revueDOI : 10.1016/j.kine.2022.12.044
 JFK23-478
Résumé

IntroductionLe burnout ou syndrome d’épuisement professionnel peut toucher n’importe quel travailleur[1]. Il se caractérise par des manifestations physiques, émotionnelles, cognitives et motivationnelles[2]. La HAS en 2017 souligne l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire associant un suivi médical adapté et des approches non médicamenteuses centrées sur la personne[3]. Les traitements de plusieurs troubles liés au burnout semblent relever du champ de compétences du masseur-kinésithérapeute (MK)[4,5], toutefois son rôle n’apparaît pas explicitement dans ces recommandations. Nous avons cherché à identifier la place du MK dans la détection et la prise en charge du burnout chez l’adulte en interrogeant respectivement des MK libéraux et des experts en santé mentale.Matériel et méthodesCe travail a fait l’objet de 2 mémoires : – une enquête par questionnaires auprès de MK libéraux (n = 29) ; – une approche qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 5 experts en santé mentale (2 psychologues du travail, 1 ergothérapeute, 1 MK, 1 infirmière sophrologue).RésultatsConcernant l’enquête, 69 % des MK ont déjà suspecté la présence d’un burnout chez un de leurs patients. Ils se sentent particulièrement confiants dans la détection des symptômes physiques, et de façon plus variable, dans le repérage des manifestations émotionnelles, motivationnelles et cognitives. Le suivi régulier, les séances individuelles et le temps d’échange sont des facteurs favorisant la détection. Le manque de connaissances ou de formations sont des freins. Les experts évoquent qu’ils ne collaborent pas couramment avec les MK. Toutefois, ils associent le rôle du MK au traitement des troubles somatiques par des techniques comme le « massage pour réduire des tensions », les « conseils pour l’activité physique », la « remise en mouvement », « revenir à son corps, se détendre ». Les qualités essentielles citées sont « l’empathie », « l’écoute », « la bienveillance », « une connaissance fine du processus de burnout » et « la pluridisciplinarité ».Discussion/conclusionLes réponses des professionnels ont confirmé que le MK, grâce à son approche bio-psycho-sociale, ses compétences et sa relation privilégiée avec le patient, a sa place dans le repérage et le traitement de certains aspects de ce syndrome. Encourager les enseignements et activités de recherche sur le burnout auprès des étudiants et des MK permettra de mieux les sensibiliser sur la complexité de ce syndrome et favorisera leur intégration dans le parcours de soin des patients.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Buatois S, Clément T, Pereira M, Favini M, Jambeau M. « Brûler la chandelle par les deux bouts… » : et si le masseur-kinésithérapeute avait sa place dans la détection et la prise en charge du burnout ? Points de vue de MK libéraux et d’experts en santé mentale. Kinésithérapie, la revue. 2023 Mar;23(255):25-26.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 17/08/2023.


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