Se connecter
Rechercher

Vraie douleur neuropathique du nerf suprascapulaire et fausse tendinopathie de la coiffe des rotateurs : bien utiliser l’échographie fonctionnelle pour étayer un diagnostic différentiel physiothérapique et cibler la thérapie manuelle

Auteurs : Riquier SDate 2017 Avril, Vol 17, Num 184, pp 69-70Revue : Kinésithérapie, la revueDOI : 10.1016/j.kine.2017.02.073
65.
Résumé

IntroductionPoser le diagnostic physiothérapique pertinent d’une compression du nerf suprascapulaire lors d’une douleur neuropathique d’épaule suppose de s’appuyer sur un arbre décisionnel précis avant d’être complété par une échographie fonctionnelle.Matériel, population et méthodeUne patiente de 64 ans consulte après un mois de douleurs diffuses dans l’épaule gauche notamment l’omoplate, sans facteur déclenchant. Elles sont majorées lors de l’abduction combinée à la rotation latérale du membre supérieur. Le diagnostic différentiel physiothérapique repose sur trois étapes :– diagnostic MDT[1], pour identifier l’origine (cervicale ou périphérique) et la classer par syndrome (dérangement, dysfonction, posturale ou « autre ») ;– prise de marqueurs cliniques orthopédiques comparatifs : test de Job, test O’Brien, tests résistés de rotation latérale en R1 et d’abduction[2]et extension du coude ;– prise de marqueurs échographiques au niveau de l’incisure scapulaire et des fosses supra-épineuses et infra-épineuses. Le matériel utilisé est une sonde linéaire de moyenne fréquence.RésultatsÀ la première étape, la patiente est classée « autre » dans la classification McKenzie[1]. Les deux premiers marqueurs cliniques sont positifs et les tests résistés entraînent une perte de force significative. Cet ensemble de tests permet de poser l’hypothèse d’une compression du nerf suprascapulaire, mais pas d’exclure une lésion de la coiffe des rotateurs[3–5]. L’hypothèse est en revanche confortée par les marqueurs échographiques[6]. L’hyperéchogénicité graisseuse, l’atrophie musculaire des muscles supra et infra-épineux (Figure 1) ainsi qu’un épaississement hypoéchogène intraneural du nerf suprascapulaire améliorent la spécificité du diagnostic physiothérapique. Le mode Doppler positif conforte également une compression locale du fait d’une hypervascularisation (Figure 2). Le traitement consiste en une thérapie manuelle écho-assistée du nerf suprascapulaire et la prescription d’exercices pour un auto-traitement. Après deux consultations, la symptomatologie s’est améliorée de manière significative.Conclusion ou discussionCe cas clinique montre l’intérêt d’associer plusieurs méthodes de diagnostic différentiel (mécanique, clinique, échographique) pour identifier une compression du nerf suprascapulaire. La visualisation en temps réel permet aussi un traitement manuel précis. La symptomatologie s’améliore avant l’image. Des études complémentaires permettraient d’améliorer le niveau de preuve de ce processus.

Mot-clés auteurs
Physiothérapie; Échographie fonctionnelle; Nerf suprascapulaire; Douleurs neuropathiques; Méthode McKenzie; Thérapie-manuelle écho-assistée;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Riquier S. Vraie douleur neuropathique du nerf suprascapulaire et fausse tendinopathie de la coiffe des rotateurs : bien utiliser l’échographie fonctionnelle pour étayer un diagnostic différentiel physiothérapique et cibler la thérapie manuelle. Kinésithérapie, la revue. 2017 Avr;17(184):69-70.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 03/11/2022.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.