IntroductionPlusieurs méthodes permettent de mesurer les amplitudes articulaires. Parmi elles, celles qui sont le plus enseignées sont la goniométrie et l’inclinomètre. En pratique clinique, certains professionnels se contentent de l’estimation visuelle[1], tandis qu’un nombre croissant d’études s’intéressent aux mesures par des applications sur smartphone[2–6]. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la fiabilité interévaluateurs de la goniométrie, de l’estimation visuelle et de l’utilisation d’une application smartphone,goniometer records[7], lorsque ces trois méthodes sont utilisées par des étudiants en 1reannée de kinésithérapie (K1) et de déterminer l’accord entre elles.Matériel, population et méthodeTrois positions articulaires ont été évaluées par quatre évaluateurs en K1: la flexion globale de l’épaule, la flexion du genou et la flexion dorsale de la cheville. Entre 20 et 24 sujets ont été évalués par les trois méthodes pour chaque articulation. Pour chaque outil, nous avons déterminé la fiabilité interévaluateurs par la mesure du coefficient de corrélation intraclasse (CCI: 2,1) et nous avons calculé l’erreur standard de mesure et le changement minimal détectable. Pour déterminer l’accord entre les mesures, nous avons utilisé la méthode de Bland et Altman.RésultatsNous avons obtenu une fiabilité bonne à excellente (CCI > 0,75) pour les trois méthodes de mesure sur chaque articulation. En général, la fiabilité interévaluateurs de l’application smartphone était la plus importante, suivie par celle du goniomètre et enfin celle de l’estimation visuelle qui était toujours la plus faible. La méthode de Bland et Altman n’a pas permis de déterminer un bon accord entre les méthodes de mesure du fait d’un écart-type trop élevé.Conclusion ou discussionNous avons obtenu une fiabilité bonne à excellente (CCI > 0,75) pour les trois méthodes de mesure sur chaque articulation. En général, la fiabilité interévaluateurs de l’application smartphone était la plus importante, suivie par celle du goniomètre et enfin celle de l’estimation visuelle qui était toujours la plus faible. La méthode de Bland et Altman n’a pas permis de déterminer un bon accord entre les méthodes de mesure du fait d’un écart-type trop élevé.