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Vieillir très dépendant en institution gériatrique, le quotidien de personnes âgées, traitement qualitatif. Quel impact pour le masseur kinésithérapeute ?

Auteurs : Strauss YDate 2017 Avril, Vol 17, Num 184, pp 27-28Revue : Kinésithérapie, la revueDOI : 10.1016/j.kine.2017.02.022
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Résumé

IntroductionLa conjoncture actuelle, la politique de santé et le vieillissement de la population font que les Ehpad accueillent des résidents de plus en plus âgés et dépendants. Le kinésithérapeute est considéré comme le rééducateur par le mouvement et son intervention auprès de cette population en perte d’autonomie semble évident[1]. Dans ces institutions, il est considéré comme le soignant qui prend le temps : une demi-heure par séance. Nous avons voulu rencontrer les résidents âgés pour comprendre leur vieillissement dans ces lieux et voir si cela pourrait avoir ensuite un impact sur la prise en soin kinésithérapique.Matériel, population et méthodeNous nous inscrivons dans le courant des démarches d’histoires de vie[2], à partir d’entretiens, nous développons cette recherche par un suivi longitudinal sur un an de six résidents. Nous les rencontrons une fois par mois. La démarche est compréhensive dans la lignée de l’école de Chicago[3]. Il est question d’écoute, de curiosité et d’empathie comme Carl Rogers le définissait et de clinique dialogique selon Martine Lani Bayle. Cette méthodologie nous permet de travailler autour des évènements et de l’historicité, de ce que l’individu éprouve en regard de ses émotions, sa personnalité et ses capacités, enfin en dernier lieu d’observer l’effet réflexif de l’entretien.RésultatsLes premiers résultats de cette recherche tendent à montrer l’impact que peut avoir l’entretien en lui-même : l’importance de la clinique en tant que reconnaissance de la singularité de chacun. Les résidents sont à la recherche de personnes à l’écoute sans jugement. La succession des entretiens révèle le fait que l’observation d’un regard extérieur et le ressenti du résident sont parfois éloignés : la dépendance vécue n’est pas celle observée. Ainsi, Mr A. parle de son corps–prison et de son incapacité à marcher, alors qu’il se met spontanément debout et se déplace à longueur de journée avec un déambulateur ou un fauteuil roulant… L’impression générale est le manque d’activités, notamment physiques, et le besoin d’aller dehors, de sortir.Conclusion ou discussionCela nous permet de repenser la place du kinésithérapeute en Ehpad comme une personne à l’écoute qui transmet alors le mal être, mais aussi qui accompagne avec des objectifs en lien avec la qualité de vie exprimée par le résident et non supposée par le soignant. Une perspective pour le travail en gérontologie pourrait être le développement de compétences dans la capacité à recueillir la parole des âgés pour accompagner dans la grande dépendance.

Mot-clés auteurs
Gérontologie; Clinique dialogique; Dépendance; Histoire de vie; Mouvement;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Strauss Y. Vieillir très dépendant en institution gériatrique, le quotidien de personnes âgées, traitement qualitatif. Quel impact pour le masseur kinésithérapeute ?. Kinésithérapie, la revue. 2017 Avr;17(184):27-28.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 03/11/2022.


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