Les courbes démographiques révèlent une augmentation significative du nombre de personnes âgées dans notre société. Il est bien établi que les conséquences cliniques liées à l’âge, en particulier la dépendance, sont une catastrophe sanitaire pour les personnes mais également pour le système de santé.Il est difficile de décrire les personnes âgées de notre société seulement par le paramètre chronologique (c.-à-d., nombre d’années vécues) dans la mesure où elles sont très hétérogènes.La fragilité est un concept novateur et pertinent pour remplacer le concept obsolète d’« âge chronologique » par un paramètre plus précis et individualisé qu’est « l’âge biologique ». Elle est définie comme une vulnérabilité à des stress endogènes et/ou exogènes, exposant la personne à un risque plus élevé d’événements cliniques négatifs. La sarcopénie est reconnue comme un élément clé de la fragilité en rapport avec la dénutrition et la diminution de l’activité physique (sédentarité) de ces patients.La caractéristique principale de la fragilité est sa nature réversible. Ainsi, il est possible de diminuer le risque d’entrée dans la dépendance en prenant en charge les patients fragiles avant qu’il ne soit dépendant. Les données de la littérature mettent en évidence que la diminution du risque de d’entrée dans la dépendance repose sur deux piliers : d’une part, le repérage des patients fragile, d’autre part, la mise en place d’une intervention multi-domaine comprenant de l’activité physique.Il n’existe à ce jour pas de recommandation quant au type et à l’intensité de l’activité physique pour les patients fragiles car ils sont propres à chaque patient. Cependant, certaines interventions semblent avoir un effet positif sur le pronostic des patients fragiles (exercice contre résistance, travail de l’équilibre, intensité modérée, activité physique 3 fois par semaine et exercice physique 2 fois par semaine).