Toutes les affections touchant le système nerveux central (AVC, sclérose en plaques, Parkinson, lésions médullaires) sont responsables de la principale cause de handicap en France. Parmi les limitations d’activités les plus fréquemment rencontrées dans ces pathologies, la perte d’autonomie à la marche est considérée par les patients comme une des pertes les plus gênantes (ex. : 1/3 des patients ne remarchent toujours pas 3 mois après leur AVC, 1/4 des patients après une lésion médullaire incomplète). Cet objectif de récupération d’une marche fonctionnelle de la part des patients a justifié et justifie encore aujourd’hui la publication de nombreuses études pour déterminer les moyens thérapeutiques les plus efficaces. Le moyen thérapeutique le plus étudié semble actuellement être le tapis de marche.Les conclusions de 3 revues systématiquesCochranesuggèrent que ce dispositif pourrait améliorer la vitesse de marche ainsi que l’endurance chez les patients cérébrolésés pouvant marcher indépendamment, mais ne permettrait pas aux patients dépendant de devenir indépendant d’une tierce personne. Pour les patients atteints de Parkinson, il pourrait améliorer la vitesse de marche ainsi que la largeur de pas. Par contre, son intérêt ne semble pas supérieur à une rééducation sur sol plat chez les patients blessés médullaires. Le prix important de ce dispositif doit nécessiter pour justifier son utilisation d’une taille d’effet importante. D’autres études son également nécessaires pour déterminer la posologie nécessaire ainsi que les modalités d’utilisation optimales (vitesse de marche, pente, allègement corporel…).