Ces dernières années, grâce au perfectionnement des techniques de réanimation, le nombre de patients survivant à leur lésion cérébrale a fortement augmenté. Tandis que certains se rétablissent rapidement, d’autres traversent différents états de conscience altérée (coma, état végétatif/non répondant ou état de conscience minimale) avant de récupérer ou non un état de conscience normal. Les patients en état de conscience altérée représentent un problème majeur tant au niveau diagnostique, pronostique, thérapeutique, qu’au niveau de leur prise en charge quotidienne.Diverses possibilités de traitements pharmacologiques et non pharmacologiques ont été étudiées.Les techniques des stimulations transcrâniennes à courant continu (tDCS) augmentent l’excitabilité corticale et le flux sanguin cérébral régional. La plasticité cérébrale s’en voit améliorée, ce qui module l’activité corticale et donc l’activité fonctionnelle des aires se trouvant sous l’anode. Une plasticité cérébrale est parfois encore possible, même au stade chronique.Un des problèmes majeurs de ces patients est la spasticité qui cause diverses complications (rétractions musculaires, subluxations et luxations articulaires, escarres, positions vicieuses) en plus du facteur algique. Ces complications sont d’autant plus importantes que ces patients sont voués à rester alités. La kinésithérapie permet de réduire les complications liées à la spasticité mais est parfois insuffisante et la prise d’antispastiques est inévitable. La technique la plus couramment utilisée est l’étirement passif : son efficacité dans la réduction des phénomènes spastiques est clairement reconnue.Par ailleurs, des études ont montré l’intérêt de la mise en place d’une attèle souple au niveau du membre supérieur chez les patients spastiques. L’avantage de cette technique est sa simplicité d’utilisation. Cette attelle se base sur le principe de saturation du système proprioceptif cutané à l’aide d’un tissu élastique, ceci simultanément à un rééquilibrage des antagonistes.De nombreuses pistes restent encore à explorer pour une prise en charge optimale des patients cérébrolésés.