Pour le diagnostic des lésions myométriales, il n’existe pas de signes pathognomoniques en IRM permettant de différencier de façon formelle les léiomyomes, les tumeurs musculaires lisses utérine de malignité incertaine (uterine smooth muscle tumours of uncertain malignant potential) et les léiomyosarcomes. Le diagnostic histologique de malignité repose sur des critères morphologiques complétés d’analyses moléculaires et en particulier de génomique tumorale sur des puces d’hybridation génomique comparative (comparative genomic hybridization array), mais jusqu’à présent obtenu en situation postopératoire. L’absence de diagnostic histologique préopératoire conduit parfois d’une part à la fragmentation d’un léiomyosarcome méconnu (+ 64 % de sarcomatose péritonéale et risque accru de décès), et d’autre part à un sur traitement chez des patientes jeunes avec un désir de grossesse (l’hystérectomie totale est inutile pour une tumeur suspecte en IRM mais s’avérant bénigne après l’analyse postopératoire). Le risque de dissémination sur le trajet de la biopsie étant largement inférieur (0,37 % sur l’ensemble des localisations et non retrouvé en pratique sur les biopsies utérines) à celui associé au morcellement d’un léiomyosarcome méconnu, la biopsie préopératoire devrait s’imposer comme standard dans la prise en charge initiale des tumeurs utérines suspectes en IRM. L’étude Sarcgyn, évaluant la microbiopsie percutanée préopératoire avec analyses morphologiques et génomiques, est venue confirmer la faisabilité et la sécurité de l’approche percutanée, ainsi que l’apport significatif de l’analyse moléculaire au diagnostic.