ObjectifL’objectif de l’étude était de déterminer la performance diagnostique de l’IRM dans la distinction des lésions endométriales bégnines et malignes chez les patientes ménopausées atteintes de métrorragies postménopausiques ou d’un épaississement endométrial asymptomatique.Patientes et méthodesIl s’agissait d’une étude prospective, de 2016 à 2018, incluant les patientes ménopausées atteintes de métrorragies postménopausiques ou d’un épaississement endométrial asymptomatique, en dehors d’un traitement par tamoxifène ou d’un traitement hormonal substitutif. Une IRM pelvienne comprenant des séquences morphologiques (T1, T2, T1 post-gadolinium) et fonctionnelles (diffusion, perfusion) a été réalisée. Les données des IRM ont été comparées aux résultats anatomopathologiques.RésultatsSur 61 patientes incluses, 42 ont bénéficié d’un prélèvement de l’endomètre ; il y avait 15 cancers de l’endomètre (25 %), une hyperplasie atypique (1,6 %) et 35 lésions bénignes (58 %). L’âge moyen était de 63 ans. La présence d’un endomètre épais (p < 0,001), d’une masse intracavitaire en isosignal T2 (p = 0,001), d’un signal hétérogène en T2 (p = 0,008), d’une irrégularité de l’interface endomètre/myomètre (p < 0,001), d’adénomégalies pelviennes (p = 0,04), d’une diminution du coefficient apparent de diffusion (p = 0,001), et d’une courbe de rehaussement de type 2 ou 3 (p = 0,005) étaient significativement associés au cancer de l’endomètre. Les performances diagnostiques de l’IRM étaient : sensibilité 95,8 %, spécificité 93,3 %, valeur prédictive positive 93,3 %, valeur prédictive négative 93,3 %.ConclusionL’IRM pelvienne est performante pour différencier les lésions endométriales bégnines et malignes chez les patientes ménopausées atteintes de métrorragies postménopausiques ou d’un épaississement endométrial asymptomatique.