IntroductionLe virus de la chorioméningite lymphocytaire (LCMV) appartient à la famille des Arenaviridae et est transmis par les rongeurs (principalement la souris). Il est classé en groupe 2 pour le risque biologique. Les infections humaines sont possibles par contact direct avec les liquides biologiques des animaux (par piqûre, morsure, projection) ou par inhalation de gouttelettes aérosolisées. Après une période d’incubation de 1 à 2 semaines, l’infection chez les personnes immuno-compétentes est souvent asymptomatique ou peu symptomatique. En cas de symptômes, l’évolution clinique est classiquement biphasique : après l’apparition d’un syndrome pseudo-grippal qui s’améliore en une semaine, des symptômes neuroméningés peuvent survenir à la troisième semaine, en général d’évolution favorable. L’atteinte viscérale est très rare. L’infection durant la grossesse peut être responsable d’interruptions du déroulement de la grossesse au cours du premier trimestre ou d’atteintes fœtales sévères. Il n’existe pas de vaccin contre le LCMV ni de traitement spécifique ; le traitement est à ce jour principalement symptomatique. Des études en milieux urbains montrent une prévalence d’anticorps contre le LCMV entre 2 % et 5 %. Les professionnels exposés travaillent dans le domaine de la recherche en laboratoire ou dans la vente/soins aux animaux.ObjectifsL’objectif est d’analyser les issues des cas d’exposition professionnelle au LCMV survenus chez le personnel de laboratoires au sein du centre hospitalier universitaire Vaudois (CHUV) entre 2015 (première situation d’exposition accidentelle déclarée auprès du service de santé au travail) et 2022 et d’en améliorer la prévention.MéthodeTous les cas d’exposition accidentelle au LCMV survenus entre 2015 et 2022 ont été recensés et leurs...