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Que savons-nous des effets du travail de nuit sur les facteurs de risque cardiovasculaires ? Une umbrella review de la littérature

Auteurs : Boini S1, Bourgkard E1, Ferrières J2, Esquirol Y2
Affiliations : 1Département épidémiologie en entreprise, INRS, 1, rue du Morvan, CS 60027, 54519 Vandœuvre-lès-Nancy cedex2UMR1295, unité mixte Inserm, université Toulouse III Paul-Sabatier, Centre d’Épidémiologie et de Recherche en santé des POPulations (CERPOP), faculté de médecine, 37, allées J.-Guesde, 31000 Toulouse
Date 2022 Décembre, Vol 83, Num 6, pp 614-614Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2022.10.032
Résumé

ObjectifsSynthétiser les connaissances sur l’effet du travail de nuit et de ses sous-types (permanent et alternant) sur les facteurs de risque cardiovasculaires : diabète, troubles lipidiques, surpoids, hypertension, tabagisme, sédentarité et facteurs psychosociaux professionnels.MéthodesUne recherche a été menée dans Web of Sciences jusqu’en septembre 2021 pour identifier les revues systématiques avec ou sans méta-analyse traitant de la quantification du lien entre le travail de nuit et les facteurs de risque cardiovasculaires étudié dans des populations de travailleurs. La qualité de chaque revue systématique a été évaluée en utilisant l’AMSTAR2. Une synthèse des principaux résultats des revues systématiques incluses a été réalisée, structurée autour des différents facteurs de risque cardiovasculaires.RésultatsAprès sélection, 31 revues systématiques ont été retenues : 9 pour le diabète, 4 pour les troubles lipidiques, 9 pour le surpoids, 4 pour l’hypertension, 2 pour le tabagisme, 0 pour la sédentarité, et 3 pour les facteurs psychosociaux professionnels. Les résultats mettent en évidence un excès de risque de diabète d’environ 10 % quel que soit le type de travail de nuit. Un excès de risque de surpoids d’environ 25 % a également été mis en évidence pour l’ensemble des travailleurs postés, et pourrait atteindre 38 % chez les travailleurs de nuit. Un risque augmenté d’obésité, estimé à 5 % pour les travailleurs de nuit et à 18 % pour les travailleurs de nuit alternants a été observé. Un excès de risque d’hypertension a été estimé à environ 30 % en prenant une définition globale du travail posté et lorsque les périodes de nuit étaient incluses dans le travail posté alternant. Les résultats sont contradictoires concernant le lien entre les troubles lipidiques et le travail de nuit. Le fait d’être fumeur semble affecter plus fréquemment les travailleurs de nuit. Le lien entre le travail posté et les facteurs psychosociaux professionnels a été peu exploré dans les études disponibles. Aucune conclusion n’a pu être tirée concernant la sédentarité.ConclusionsLes conséquences du travail de nuit en termes de diabète, surpoids/obésité et hypertension semblent établies. La surveillance de ces facteurs de risque cardiovasculaires chez les travailleurs de nuit pourrait être mise en place par les praticiens. En revanche, les liens avec les troubles lipidiques, la sédentarité, le tabagisme et les facteurs psychosociaux professionnels méritent d’être approfondis.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Boini S, Bourgkard E, Ferrières J, Esquirol Y. Que savons-nous des effets du travail de nuit sur les facteurs de risque cardiovasculaires ? Une umbrella review de la littérature. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2022 Déc;83(6):614-614.
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Dernière date de mise à jour : 16/12/2022.


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