Introductionles internes en médecine constituent une population à risque de troubles réactionnels au travail. L’objet de cette étude était de qualifier par la narration les facteurs perçus comme positifs et ceux perçus comme négatifs au travail pour les internes d’une université française.Matériel et méthodeIl s’agissait d’une étude qualitative, selon la théorie ancrée par thématisation continue, auprès d’internes de médecine (générale et spécialisée).RésultatsLa variation maximale, en fonction de critères professionnels et sociaux, et la saturation des données de codage ont été atteintes après 10 entretiens non dirigés. Les internes ont exprimé l’importance des relations au travail, au-dessus de toute autre dimension professionnelle, qu’il s’agisse des relations avec les autres médecins (tuteurs ou autres internes) que celles avec les paramédicaux. Les difficultés organisationnelles et la charge de travail semblaient passer au second plan, et surtout se dérouler lors des stages en hôpital universitaire.ConclusionCes données permettaient de mieux considérer les résultats des études quantitatives et de mieux comprendre le vécu des internes en médecine. Des axes de prévention peuvent se dégager pour les universités, les hôpitaux et les médecins accueillants des internes.