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Organisations et risques psychosociaux : quels rapprochements entre Mintzberg et Gollac ?

Auteurs : Constans-Lesne LDate 2018 Mai, Vol 79, Num 3, pp 286-287Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2018.03.160
Th3-P119
Résumé

IntroductionDepuis le milieu des années 1970, les travaux de Henry Mintzberg font référence dans les domaines du management et de la théorie des organisations. Il est en particulier l’auteur d’un ouvrage incontournable en sciences de gestion : The Structuring of organizations. Pour Minzberg, la structure d’une organisation est « la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches ». Cette théorie retient 5 éléments constitutifs de toute organisation (sommet stratégique, ligne hiérarchique, centre opérationnel, technostructure, fonctions de support) et 5 mécanismes de coordination (ajustement mutuel, supervision directe, la standardisation des procédés, des résultats, des qualifications). Ces caractéristiques se combinent en 5 typologies d’organisations : la structure simple, la bureaucratie mécaniste, la bureaucratie professionnelle, la structure divisionnalisée et l’adhocratie.ObjectifL’objectif de ce travail est d’établir d’éventuels rapprochements entre les différents types d’organisation décrits par Mintzberg et les 6 catégories de risques psychosociaux définies dans le rapport du Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail, dit rapport Gollac. Cette analyse est destinée au médecin du travail dans son rôle de conseiller, afin de lui permettre de s’emparer plus en profondeur de la question organisationnelle.MéthodeL’auteur présente synthétiquement les configurations de Mintzberg puis les analyse au filtre des facteurs de risques psychosociaux retenus par le rapport Gollac, recherchant en quoi certaines caractéristiques pourraient représenter un facteur de risque ou de ressource.RésultatsLa structure simple caractérisée par une faible planification, une forte centralisation, une petite taille et un niveau de formation faible pourrait exposer davantage ses collaborateurs aux aléas de flux de travail, à un faible accroissement de leurs compétences, et à une crainte pour la sécurité de leur emploi. La bureaucratie professionnelle, où l’expertise est une ressource essentielle, favorise l’utilisation et le développement des compétences et sa régulation par ajustement mutuel génère une grande autonomie, parfois néfaste. La bureaucratie mécaniste, la structure divisionnalisée et l’adhocratie présentent également des spécificités pouvant favoriser l’émergence de certains facteurs de risque psychosociaux particuliers.ConclusionsIl semble que chaque typologie puisse exposer davantage à certains facteurs de risques. On notera par ailleurs qu’en termes de stratégie de prévention, les différentes configurations et leurs caractéristiques doivent également être prise en compte.

Mot-clés auteurs
Organisations; Risques psychosociaux; Mintzberg;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Constans-Lesne L. Organisations et risques psychosociaux : quels rapprochements entre Mintzberg et Gollac ?. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2018 Mai;79(3):286-287.
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Dernière date de mise à jour : 08/06/2018.


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