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Formation à l’hygiène vocale des enseignants : y a-t-il une différence entre les jeunes enseignants et les plus expérimentés dans leur rapport à la voix ?

Auteurs : Caetano G, Gilbert F1, Loie C1, Lapie-Legouis P1, Garsi J1
Affiliations : 1MGEN, Paris, France
Date 2016 Juin, Vol 77, Num 3, pp 575-575Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2016.03.518
T9-P359
Résumé

ContexteLa problématique des troubles vocaux chez les enseignants a été mise en évidence dans des études préliminaires internationales, justifiant la pertinence et l’importance de la réalisation d’actions de prévention dans cette population.ObjectifL’objectif principal de cette étude est d’évaluer la façon dont les enseignants ayant bénéficié d’une telle intervention la perçoivent et si les résultats dépendent de l’âge de l’enseignant et de son expérience. Pour cela, l’analyse de la satisfaction du public à l’intervention et de son impact a été menée.Matériel et méthodesDepuis plus de douze ans, la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), en partenariat avec le ministère de l’Éducation Nationale, propose une formation à la voix et à l’hygiène vocale aux enseignants en formation initiale et continue. Actuellement, cette intervention offre une formation théorique et des outils pratiques vocaux. À l’issue de chaque formation, un questionnaire d’évaluation est remis aux participants.RésultatsEn 2014, la population ayant répondu au questionnaire (n = 1144) est constituée de 79 % de femmes, 54 % des répondants ont plus de 30 ans, 47 % sont en formation initiale, 60 % ont déjà été confrontés à un problème vocal, et 22 % déclarent avoir déjà été dans l’impossibilité de faire cours à cause d’un problème vocal. Après la formation, 94 % des répondants pensent que ce type d’intervention est nécessaire dans la formation d’un enseignent et 59 % demandent davantage d’informations pratiques. Ils sont globalement satisfaits (91 %) de cette formation. Quatre-vingt-trois pour cent des enseignants qui se déclarent insatisfaits (n = 95) ont moins de 30 ans. En analyse multivariée, les plus de 30 ans sont 87 % (OR = 0,13 ; IC 95 % = [0,05–0,32]) moins à risque d’être insatisfaits de l’intervention. Le sentiment d’être capable de se protéger d’un problème de voix est lui aussi lié à l’âge, les jeunes étant plus à risque de ne pas se sentir capables de se protéger suite à la formation. Ces différences sont indépendantes du fait d’être en formation initiale.ConclusionsCes formations sur la voix sont pertinentes et bénéficient d’une forte satisfaction chez les enseignants. Elles permettent l’acquisition de connaissances théoriques et pratiques. Toutefois, la satisfaction à l’issue de cette formation et la capacité de protection vocale acquise varient significativement selon l’âge des participants. Des études complémentaires sont nécessaires pour mieux caractériser leurs attentes, permettant ainsi d’adapter au mieux les interventions, dans le but de renforcer la promotion de l’hygiène vocale et la prévention des problèmes vocaux de cette population dont la voix est l’outil primordial de travail.

Mot-clés auteurs
Troubles vocaux; Enseignants; Recherche interventionnelle; Hygiène vocale; Prévention et promotion de la santé;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Caetano G, Gilbert F, Loie C, Lapie-Legouis P, Garsi J. Formation à l’hygiène vocale des enseignants : y a-t-il une différence entre les jeunes enseignants et les plus expérimentés dans leur rapport à la voix ?. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2016 Juin;77(3):575-575.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 08/06/2016.


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