ObjectifL’objectif de cette étude est de déterminer l’impact des gardes nocturnes sur le sommeil et la vigilance chez une population de médecins soumis à une organisation de travail incluant une activité de garde nocturne où le repos dit compensateur est appliqué diversement.Sujets et méthodeNous avons procédé à une étude descriptive de type transversal auprès de 164 médecins résidents (en cours de spécialisation) au CHU Sidi-Bel-Abbès sur une période de six mois de décembre 2011 à MAI 2012.Le support de l’enquête est un auto-questionnaire anonyme volontaire de trente items comportant cinq volets :– la première et deuxième partie comportant les caractéristiques personnelles et professionnelles ;– la troisième et la quatrième partie décrivent l’activité de garde ainsi que la qualité de sommeil hors garde ;– la cinquième partie évalue la vigilance par l’échelle d’Epworth.La saisie et l’analyse des données ont été réalisées par le logiciel Spss17.0.Les tests utilisés sont bilatéraux avec un seuil de significativité fixé à 0,05. (Chi2) les résultats sont exprimés sous forme de moyenne ± déviation standard (pour les variables quantitatives) ou de pourcentage (pour les variables qualitatives).RésultatsUne fatigue due à une mauvaise récupération a été ressentie chez 84,1 % des médecins résidents questionnés avec une dette de sommeil particulièrement marquée le lendemain de la garde à 52,4 % d’entre eux.Des difficultés de concentration et une somnolence diurne ont concerné respectivement 57,3 % et 53,6 % de la population étudiée alors que l’irritabilité et la nervosité touchent 40,2 % et 41,5 % des médecins.La récupération post-garde n’était appliquée que chez 31,1 % des sujets de l’étude.ConclusionLa permanence des soins basée sur une organisation du travail incluant des gardes nocturnes devrait prendre en compte la nécessité d’instaurer le repos compensateur en premier lieu puis compléter par une réflexion plus élargie sur une meilleure organisation des activités de soins.