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BPCO professionnelles : quels phénotypes pour quelles expositions ? Quelles étiologies en 2016 ?

Auteurs : Andujar P1
Affiliations : 1Service de pneumologie et pathologie professionnelle, institut santé travail Paris-Est, faculté de médecine, université Paris-Est Créteil, CHI–Inserm U955, équipe 4, Créteil, France
Date 2016 Juin, Vol 77, Num 3, pp 523-523Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2016.03.388
PAPPEI-2
Résumé

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est un problème majeur de santé publique[1]. Cette pathologie respiratoire chronique, insidieuse et invalidante associée à de nombreuses comorbidités, demeure largement sous-diagnostiquée[2]. Elle concerne 3,5 millions de sujets en France et sera la 3e cause de mortalité dans le monde en 2020.Le tabagisme est sans contexte le principal facteur étiologique de la BPCO[1]. Cependant, il est désormais établi que la fraction de risque attribuable des facteurs professionnels est d’environ 15 % dans la survenue ou l’aggravation d’une BPCO[2,3]. Une relation causale a été identifiée dans plusieurs secteurs professionnels à haut risque de BPCO : industrie minière, secteur du bâtiment et travaux publics, fonderies et sidérurgie, industrie textile, milieu céréalier, production laitière et élevages de porcs et volailles. Un effet synergique a été montré entre ces facteurs professionnels et le tabagisme dans la survenue d’une BPCO[4]. Un tiers des sujets atteints d’une BPCO professionnelle seraient non-fumeurs[5].L’hypothèse d’authentiques phénotypes cliniques, fonctionnels et physiopathologiques différents entre les BPCO professionnelles et la BPCO post-tabagique est actuellement avancée. Très récemment, Paulin et al. ont montré l’existence d’une fréquence plus importante de symptômes respiratoires et de comorbidités (diabète) chez les sujets BPCO à composante professionnelle par rapport aux sujets BPCO post-tabagiques en tenant compte du tabagisme[6]. De même, un déclin accéléré de la fonction pulmonaire a été retrouvé chez les patients atteints d’une BPCO professionnelle en milieu agricole ou minier par rapport à des sujets BPCO post-tabagiques. De plus, l’emphysème est plus fréquemment présent chez des sujets BPCO mineurs de charbon[7–9]. Par ailleurs, certains auteurs suggèrent que des facteurs génétiques, en fonction de la période de la vie et des facteurs environnementaux ou professionnels, pourraient conduire à un asthme ou une BPCO ; ce phénomène est appelé l’« overlap syndrome »[10].Ces constats confortés vont dans le sens de potentiels mécanismes physiopathologiques et biologiques différents entre certaines BCPO professionnelles et la BPCO post-tabagique.

Mot-clés auteurs
BPCO professionnelles; Tabagisme;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Andujar P. BPCO professionnelles : quels phénotypes pour quelles expositions ? Quelles étiologies en 2016 ?. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2016 Juin;77(3):523-523.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 08/06/2016.


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