Au moment de l’épidémie d’Ebola de 2014–2015, est vite apparue la nécessité de mise à disposition de tenues très couvrantes face au risque majeur d’exposition aux liquides biologiques lors de la prise en charge possible de patients suspects sécrétants (atteints de vomissements, diarrhée, hémorragies) ou confirmés de Maladie à virus Ebola (MVE). Les solutions techniques variées choisies par les établissements (combinaisons, casaques, masques, écrans faciaux…) et les difficultés liées tant au port de ces tenues qu’aux phases d’habillage et de déshabillage sont vite remontées du terrain.L’INRS a donc été sollicité par le groupe SPILF COREB Emergences³3Coordination opérationnelle du risque épidémique et biologique de la Société de pathologie infectieuse de langue française.pour réaliser une synthèse des procédures existantes dans les établissements de santé de référence habilités⁴4Quatorze ESRH répartis par zone géographique en France métropolitaine et dans les DOM sont exclusivement délégués à la prise en charge des cas possibles ou confirmés de MEV.(ESRH) pour l’habillage et le déshabillage des soignants susceptibles d’intervenir auprès de ces patients à haut risque. Cela a permis d’établir des propositions sur la composition de la tenue et les procédures de retrait afin de protéger les soignants.Cependant, les types de tenues utilisés dans ces situations ne sont pas d’utilisation facile pour la prise en charge de patients, en particulier, les combinaisons conçues pour les milieux industriels. Aussi, un groupe de travail a été constitué en partenariat avec le GERES afin de réfléchir à un cahier des charges pour une tenue mieux adaptée aux activités de soins.À ce jour, la première étape a consisté à faire un état des lieux auprès des fabricants. Un questionnaire a été établi afin de répertorier les vêtements de protections actuellement disponibles sur le marché et leurs caractéristiques.En parallèle, un travail a débuté sur les points critiques en termes de risque de contamination lors de l’utilisation des tenues actuellement recommandées en France.