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Facteurs de vulnérabilité et résilience face à la reprise du travail après un cancer

Auteurs : De Blasi G, Bouteyre E1, Gehanno J2, Rollin L2
Affiliations : 1Aix-Marseille université, LPCLS, EA 3278, Aix-en-Provence, France2CHU, hôpitaux de Rouen, Rouen, France
Date 2016 Juin, Vol 77, Num 3, pp 386-387Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2016.03.064
T1-P038
Résumé

Introduction et méthodeCette étude a pour objectif de repérer les facteurs de vulnérabilité face à la reprise du travail après un cancer. Elle porte sur 77 sujets répartis en deux groupes (33 sujets qui reprennent le travail sans accompagnement et 44 sujets qui s’adressent à la consultation pluridisciplinaire d’aide à la reprise du travail après un cancer du CHU de Rouen). Les caractéristiques psychologiques, médicales, sociales et professionnelles des sujets non consultants et des sujets consultants sont comparées.RésultatsDes facteurs de vulnérabilité étaient significativement plus souvent présents chez les sujets consultants :– plus faible sentiment de contrôle face aux événements traumatisants vécus (questionnaire EVE, Ferreri et Vacher) ;– plus faible score moyen d’esprit combatif (Mac 44, Cayrou et Dickès) ;– valeurs liées à la vie professionnelle plus affectées par la maladie (échelle de valeurs, Fischer) ;– anticipation d’une moindre compréhension de la part de l’entourage familial face à la reprise du travail (questionnaire créé pour les besoins de l’étude) ;– âge inférieur au moment du diagnostic de cancer ;– perte d’emploi plus fréquente suite au diagnostic.Les taux de reprise du travail sont de 73 % pour les non consultants et de 66 % pour les consultants. Le test de Chi2(χ2 = 0,4086) n’indique pas de différence significative (p = 0,52) entre les deux groupes. Chez les sujets ayant repris une activité professionnelle, les délais moyens entre le diagnostic et la reprise (en mois) sont de 17,54 ± 13,35 pour les sujets consultants et de 16,78 ± 10,33 pour les non consultants. Le test-tne montre pas de différence significative (p = 0,41) concernant le délai écoulé entre le diagnostic de cancer et la reprise du travail entre les sujets des deux groupes.ConclusionLes facteurs de vulnérabilité, plus souvent présents dans le groupe des sujets ayant consulté, n’ont pas eu d’incidence sur le taux de reprise du travail et le délai moyen entre le diagnostic de cancer et la reprise. L’accompagnement de la consultation d’aide à la reprise du travail a probablement favorisé une forme de résilience et l’autonomie psychique chez ces sujets face au retour à l’emploi. Cet accompagnement pourrait faire émerger des ressources pour faire face à une vulnérabilité durable dans la vie professionnelle.Les sujets non consultants présentent des caractéristiques plutôt favorables à la reprise du travail, mais des difficultés pèsent sur la vie professionnelle après le diagnostic de cancer. Nous pouvons nous interroger sur le devenir et le vécu de la reprise du travail, à moyen ou long terme, et sur la valeur de ces ressources qui pourraient être moins opérantes dans une temporalité et un contexte différents.

Mot-clés auteurs
Cancer; Reprise du travail; Consultation pluridisciplinaire; Vulnérabilités; Résilience;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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De Blasi G, Bouteyre E, Gehanno J, Rollin L. Facteurs de vulnérabilité et résilience face à la reprise du travail après un cancer. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2016 Juin;77(3):386-387.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 08/06/2016.


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