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Formes d’organisation du travail et associations avec les douleurs de l’épaule et le syndrome de la coiffe des rotateurs

Auteurs : Bodin J, Garlantézec R1, Costet N2, Caroly S3, Descatha A4, Roquelaure Y5
Affiliations : 1EHESP, School of public Health, Rennes, France2IRSET Inserm U1085, université de Rennes I, Rennes, France3PACTE, université Grenoble Alpes, France
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Date 2015 Septembre 29, Vol 76, Num 4, pp 404-404Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementDOI : 10.1016/j.admp.2015.04.036
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Résumé

ObjectifL’objectif était d’identifier des formes d’organisation du travail et d’étudier leur association avec les douleurs de l’épaule et le syndrome de la coiffe des rotateurs (SCR) chez les salariés, à partir des données du programme de surveillance épidémiologique des troubles musculo-squelettiques mis en œuvre dans les Pays de la Loire.MéthodesEntre 2002 et 2005, la participation volontaire de 83 médecins du travail a permis d’inclure par tirage au sort 3710 salariés lors de leur visite médicale périodique. Seize variables organisationnelles ont été recueillies par auto-questionnaire. Les symptômes de l’épaule ont été recueillis à l’aide d’un questionnaire de type nordique et le SCR a été diagnostiqué par le médecin à l’aide d’un examen clinique standardisé. Une classification ascendante hiérarchique (CAH) des variables organisationnelles puis des salariés ont permis d’identifier les différentes formes d’organisation du travail. Les associations entre les formes d’organisation du travail et les douleurs de l’épaule et le SCR ont été étudiées par des régressions logistiques ajustées sur des facteurs individuels, biomécaniques et psychosociaux.RésultatsCinq classes d’organisation du travail ont été identifiées. Une classe de salariés s’est révélée fortement exposée aux contraintes organisationnelles :– travail en équipe postée ;– polyvalence ;– faible latitude décisionnelle ;– répétitivité des tâches ;– rythme de travail imposé par : – le déplacement automatique d’un produit ou d’une pièce/la cadence automatique d’une machine, – la dépendance immédiate vis-à-vis du travail des collègues, – des normes de production ou des délais à respecter, – des contrôles ou une surveillance permanents.À l’inverse, elle était moins exposée au rythme de travail imposé par une demande extérieure (public, client) que l’ensemble de l’échantillon. Par rapport à cette classe, les salariés des quatre autres classes avaient un risque plus faible de douleurs de l’épaule au cours des 12 derniers mois (OR de 0,6 [0,5–0,7] à 0,8 [0,6–0,9]), permanentes au cours des 12 derniers mois (OR de 0,6 à 0,8 [0,5–1,0]) et au cours des 7 derniers jours (OR de 0,6 [0,4–0,9], à 0,8 [0,6–1,0]). L’association était non significative pour le SCR (p = 0,11).ConclusionsL’étude a montré une association significative entre les douleurs de l’épaule et l’exposition à des contraintes organisationnelles. Ces résultats seront à confirmer à l’aide de modèles à équations structurelles.

 Source : Elsevier-Masson
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Bodin J, Garlantézec R, Costet N, Caroly S, Descatha A, Roquelaure Y. Formes d’organisation du travail et associations avec les douleurs de l’épaule et le syndrome de la coiffe des rotateurs. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2015 Sep 29;76(4):404-404.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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