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Quantification du stress d’une population de sapeurs-pompiers

Auteurs : Sipos S, Kittel F1
Affiliations : 1École de santé publique, université libre de Bruxelles, campus Erasme, 808, route de Lennik, 1070 Bruxelles, Belgique
Date 2008, Vol 69, Num 1, pp 31-38Revue : Archives des Maladies Professionnelles et de l'EnvironnementType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.admp.2008.02.010
Mémoire
Résumé

ObjectifsLe but était de déterminer le niveau de stress dans une population de sapeurs-pompiers et d’analyser les répercussions de ce stress sur différents indicateurs de santé (consommation de tabac et d’alcool, index de masse corporelle [IMC], troubles psychiques, plaintes physiques, absentéisme).Population et méthodesL’enquête a porté sur 251 pompiers professionnels du service incendie et aide médicale urgente de Bruxelles-capitale (SIAMURBC). Les sujets volontaires ont répondu à un questionnaire autoadministré inspiré du protocole Belstress III. Les données ont été recueillies et traitées sur logiciel Epi-info version 6.0. Les différentes variables ont été regroupées en catégories. Les modèles de Karasek (demandes psychologiques, latitude décisionnelle et support social) et de Siegrist (efforts/récompenses) ont été utilisés. Des analyses descriptives et analytiques (analyses univariées avec test de Khi deux) ont été effectuées.RésultatsDeux cent cinquante et une personnes ont participé à l’enquête, dont 250 hommes et une femme dont il n’a pas été tenu compte. L’âge moyen de la population d’étude est 43,6 ans (minimum 24, maximum 63 ans). Parmi l’échantillon, 64,5 % a plus de dix ans d’ancienneté. Le niveau d’instruction moyen est faible, 46 % ayant un diplôme de secondaire inférieur ou moins. Les scores de stress selon Karasek et Siegrist donnent les résultats suivants : 14 % de l’échantillon se situe dans le groupe « stressé » de Karasek et 19,4 % en balance négative selon le modèle de Siegrist. Il n’y a pas de relation statistiquement significative entre stress suivant le modèle de Karasek et la dépendance à l’alcool, l’IMC, la dépression ou l’importance des lombalgies. En revanche, on retrouve une proportion plus élevée de gros fumeurs (plus de 20 cigarettes par jour) dans le groupe « stressé » de Karasek. Par rapport au modèle de Siegrist, il y a une nette relation entre balance négative et dépendance médicamenteuse, troubles du sommeil, dépression et cervicalgies.ConclusionL’étude a pu démontrer l’existence d’une relation statistiquement significative entre stress suivant le modèle de Siegrist et différents indicateurs de santé. La proportion de personnes stressées n’était en revanche pas plus élevée dans l’échantillon que dans une population de travailleurs tout venant.

Mot-clés auteurs
Sapeur-pompiers; Stress;
 Source : Elsevier-Masson
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Sipos S, Kittel F. Quantification du stress d’une population de sapeurs-pompiers. Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement. 2008;69(1):31-38.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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