En regardant de plus près le contenu de notre assiette, on peut observer des milliers de petites molécules aux effets extraordinaires : les micronutriments. Les vitamines, les oligo-éléments, certains acides aminés précurseurs de neurotransmetteurs, mais aussi les fameux polyphénols qui protègent contre le vieillissement ou les acides gras comme les oméga 3, font partie des grandes familles de micronutriments. Leurs effets « santé » se conjuguent à ceux des probiotiques et des prébiotiques sur les propriétés favorables des 100 000 milliards de bactéries de notre microbiote (flore intestinale). Le déficit en micronutriments peut avoir pour raison une alimentation riche en « calories vides », un défaut d’assimilation digestive à cause d’un écosystème intestinal déficient, une dépense excessive en micronutriments due à une exposition aux polluants (tabac, alcool…), la présence d’une pathologie ou la consommation régulière de médicaments.La micronutrition étudie les liens entre notre état de santé et le contenu de notre assiette. Elle a identifié nos « maillons faibles », zones de vulnérabilité de notre organisme : le cerveau, l’intestin, la protection et la communication cellulaire. Aujourd’hui sources de troubles mineurs, leurs perturbations – même légères – peuvent évoluer vers des pathologies plus sévères, comme le diabète, l’ostéoporose, les maladies cardiovasculaires ou le cancer, et conduire à ce qu’on appelle le vieillissement pathologique.La prise en charge des sportifs en biologie et micronutrition a commencé en 1991, bénéficiant des relations privilégiées avec la Fédération Française de Natation. L’expérience nous a conduits à rationnaliser les marqueurs biologiques : les plus pertinents concernent certains déficits (fer, zinc, sélénium, coenzyme Q10), les marqueurs de stress oxydatif, d’inflammation de bas grade, de dysbiose, de dysméthylation, d’insulino-résistance, de stress mal géré.